FAMILLE DE MONDENARD

20 juin 2020

MONDENARD EN GUADELOUPE

 

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UNE BRANCHE INCONNUE S'INSTALLE EN GUADELOUPE

Nous la retrouvons dans la Ville de Moule au XIXe siècle.

Il s'agit de descendants d'Etienne MONDENARD et d'Héloise Constance MONDENARD. Ils avaient des pseudos: Etienne était surnommé SAINT-PRIX et Héloise Constance était appelée COUSINE.

On repère deux de leurs enfants dont nous n'avons pas la date de naissance précise : Sylvain et Ursule MONDENARD. Ursule, non mariée est décédée à 20 ans en 1864.

Sylvain MONDENARD né vers 1836 et Elvina CRUZY née vers 1837-38 fondèrent une grande famille de 10 enfants. Leur mariage fut célébré dans la ville de Moule le 3 décembre 1861. A noter que Elvina naquit sous le nom de sa mère Victoire Letroyer, puis régularisée par son père François Cruzy en 1848. Autre remarque, lors de leur mariage aucun des deux ne savait signer, il était "charretier" elle était "journalière". Le père Etienne était décédé et Héloise-Constance était "cultivatrice".

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Dans l'ordre des naissances de leurs enfants nous notons:

1- Silvina MONDENARD née en 1862. Mariée le 12 mai 1891 avec Roch MARILLAT (dit Edouard) décédée à 41 ans le 22 juin 1903
2- Charles MONDENARD né en 1865, mort jeune le 9 mars 1868  (2,5 ans)
3- Marcellin - Théophile  MONDENARD né le 2 juin 1867, décédé le 4 aout 1867 - (2 mois)
4- Philibert MONDENARD né en 1868 - (commerçant en 1903)
5- Gabrielle MONDENARD née le 4 avril 1871- mariée à Gusmann CHRISTIANY, charron, le 27 janvier 1891. Elle lui donne une descendance par :
 °Maximilien CHRISTIANY né le 31 mars 1891, marié à Marie-Thérèse BOUCHY le 8 sept 1928.
 °Etienne-Théodore CHRISTIANY né le 24 avril 1894, marié  le 24 octobre 1922 et décédé le 6 mai 1981.
6- Eugène Felix MONDENARD né le 6 aout 1873 et décédé le 21 aout 1873 ( 2 semaines)
7- Marie-Ignace-Lucile MONDENARD née 19 février 1875, puis couturière mariée le 27 avril 1902 à Dorzile BAUSSET charpentier 
8- Jérémie MONDENARD né en 1877
9- Odile Eugénie MONDENARD née le 28 juin 1880 et décédée le 22 janvier 1881 (6 mois).
10- Marie Elisabeth MONDENARD née en 1882 - Elle n’était pas mariée quand elle a donné naissance le 12 décembre 1904 à : °Jeanne Sosthène Cécile Mondenard, qui est décéée à 3 mois le 9 mars 1905.
Nous ne connaissons pas l'histoire de cette branche après 1907, peutêtre que des cousins pourraient compléter leur généalogie en ajoutant un commentaire ou en écrivant par le lien "Contacter l'auteur".
Les descendants de Philibert et de Jérémie ont pu porter le même nom.
Nous savons que Yvonnette, Marie, Louise, Virginie MONDENARD est née le 8 juillet 1913 et elle est décédée en Guadeloupe, aux Abymes le 14 aout 1993. De même Léoncie, Berthe Céline MONDENARD est née le 6 décembre 1899 et elle est décédée à 104 ans, le 21 juillet 2004. Après 1940 il n'y a plus de naissance du nom de MONDENARD en Guadeloupe.
L'enquête sur les particuliers qui détenaient des titres sur des esclaves et qui ont été indemnisés en 1849 ne signale aucun titre au nomde Mondenard, mais deux titres au nom de Saint-Prix: n°  29819 pour 2 ou 3 esclaves au nom de Saint-Prix d'un montant de 1118,21 francs, mais ce titre était detenus par un créancier: Jean-Pierre Ducuron. Par ailleurs un titre n°32992 était en colocation avec Solange Monnerot pour une valeur de 250,00 francs. Ce n'est pas Saint-Prix qui a reçu l'indemnisation.
Cette branche est peutêtre à rapprocher du voyage vers la Guadeloupe à partir de Bordeaux sur le bateau La Dorothée le 5 mars 1788 d'une famille de Mondenard formée par Constance Darmincourt née vers 1748 et Nn de Mondenard avec leurs deux fils Antonin né vers 1776 et Constant né vers 1781. les archives ne permettent pas de retrouver leurs deux fils en Guadeloupe, mais l'un des deux ou un frère plus jeune pourrait être le père de Sylvain né vers 1836 et à l'origine de la lignée établie à Le Moule. (recherches à suivre)

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30 mars 2018

LA VICOMTESSE PEIRONELA DE TOULOUSE-BRUNIQUEL ÉPOUSE DU SIEUR DE MONDENARD

Au XIIe siècle le seigneur de Mondenard que certains prénomment Bernard et d'autres Cenebrun épousa la vicomtesse PEIRONELA (ou Petronille), héritière de la vicomté de Bruniquel. Leur fils Arnaud-Bernard de Mondenard aurait pu devenir Vicomte de Bruniquel si les comtes de Toulouse n'en avaient décidé autrement, notamment pour contrecarrer l'influence des Trencavel. En 1144 l'armée du comte de Toulouse est battue par celle de Trencavel. Cette défaite va inciter le comte de Toulouse à entreprendre la création et la construction de la ville de Montauban la même année.

L'HISTOIRE DU LANGUEDOC de DOM VAISSETTE

Au tome III de l'Histoire du Languedoc, pages 367 à 369, a été annexé une note n°8 sur la vicomté de Bruniquel. Cette note substantielle parle d'un mariage entre le seigneur de Mondenard et une descendante des anciens vicomtes de Toulouse-Bruniquel. 

NOTE VIII : SUR LES VICOMTES DE TOULOUSE ET DE BRUNIQUEL

1 - Benoit dont il est parlé dans la vie de Saint-Géraud, ( Vita S.Gerald 12.c 28. sqq) est le plus ancien Vicomte de Toulouse que nous connaissions. Catel fait mention d'un Raymond vicomte et viguier de Toulouse sous le règne du roi Raoul, c'est à dire, vers l'an 932 (Catel, comt.p33). Nous trouvons ensuite un Aton vicomte de Toulouse vers l'an 940 qui à ce qu'il parait était fils ou petit fils de Benoit, et enfin un Adémar aussi vicomte de Toulouse, mentionné vers l'an 961 dans le testament de Raymond I, comte de Rouergue.

2 - Un autre Adémar vicomte de Toulouse, étant à l'article de la mort, déclare par un acte sans date, qu'il avait usurpé autrefois l'alleu de Majeuse situé en Quercy, sur l'abbaye de Moissac; qu'il avait d'abord reçu en fief cet alleu, qui lui portait cent sols de rente, de Guillaume évêque son seigneur, et ensuite de Gausbert, abbé séculier de Moissac; et enfin qu'il avait remis la moitié de cette rente entre les mains de Durand alors abbé de Moissac. Il s'ensuit qu'Ademar était vicomte de Toulouse -1° sous l'épiscopat de Guillaume, évêque de Cahors, dont nous examinerons bientôt l'époque. -2° du temps de Gaubert qui fut abbé séculier de Moissac depuis environ l'an 1030 jusqu'en 1063. -3° sous Durand qui fut élu abbé régulier de ce monastère, vers l'an 1052, et qui ayant été promû à l'évêché de Toulouse en 1059 le conserva avec l'abbaye jusqu'à sa mort arrivée en 1071. -4° enfin après la mort de ce prélat, puisque parlant de lui, il dit qu'il était alors abbé de Moissac.

3 - Quant à l'épiscopat de Guillaume évêque de Cahors, dont on vient de parler, on peut le placer entre l'an 1028 et l'an 1052 intervalle durant lequel nous n'avons rien sur les évêques de cette église, d'où  il s'ensuit qu'Adémar était vicomte de Toulouse au moins vers l'an 1050. 

4 - Nous avons une restitution datée de Toulouse, et faite à l'abbaye de Moissac vers l'an 1060, du conseil du vicomte Adémar, et en présence de Pons comte de Toulouse. Ce vicomte vécut encore longtemps après. Il fit une donation à l'abbaye de Moissac en 1074 de concert avec le vicomte Armand, Pons et Raymond, ses frères, et Guillaume son fils. Comme Raymond, l'un des frères du vicomte Adémar, prend dans cet acte le nom de Raymundus-Ademarii, c'est une preuve, suivant le style de ce siècle, que leur père s'appelait Adémar: Ainsi Adémar vicomte de Toulouse qui vivait en 961 aura été vraissemblablement leur ayeul et leur aura transmis son nom et ses domaines. On ne voit parmi ces quatre frères qu'Armand et Adémar qui aient pris le titre de vicomte. Ils possédèrent la vicomté de Toulouse par indivis, avec leurs autres biens situés la plupart dans le Quercy, comme il paraît entr'autres sur la fondation qu'ils firent conjointement en 1083 d'un prieuré sous la dépendance de Moissac, auprès du château de Bruniquel. Il est encore fait mention du vicomte Adémar dans un acte postérieur à l'an 1085. Nous trouvons enfin un Adémar vicomte de Toulouse en 1098.

5 - Il résulte de ce que nous venons de dire: 1° qu'Adémar III a été vicomte de cette ville depuis environ l'an 1050, jusqu'en 1098, et qu'ainsi c'est à cette dernière année qu'il faut rapporter l'acte qu'il fit étant au lit de la mort, et dont nous avons déjà parlé.  2° que ce même Adémar n'est pas différent d'Adémar qualifié avec son fils Princes de la province de Cahors, lesquels fondèrent en 1090, indiction 14, du conseil de Géraud  évêque de Cahors, et de Guillaume comte de Toulouse, le prieuré de Saint-Gilles de Négrepelisse. Il est fait mention dans le cartulaire de Saint-Sernin de Toulouse d'Adémar vicomte de Bruniquel, dans un acte sans date fait en présence de Raymond Ebon évêque de Lectoure et prévôt de la cathédrale de Toulouse, lequel posséda l'évêché depuis l'an 1061 jusqu'en 1097, ce qui prouve évidemment qu'Adémar III, vicomte de Toulouse prenait aussi le titre de vicomte de Bruniquel: car on a déja vu qu'il possédait le domaine de ce château avec son frère Armand. C'est à ce dernier titre que leurs successeurs se fixèrent, et à celui de vicomtes de Montclar, château situé sur les frontières du Quercy dans le voisinage de celui de Bruniquel, parce que ces deux chateaux étaient les principaux lieux de leur domaine; en sorte que depuis Adémar III il ne paraît qu'ils aient pris le titre de Vicomtes de Toulouse.

6 - Guillaume de Toulouse et son fils Pons, accordèrent en 1163 à l'abbaye de Grandselve une exemption de péage sur leurs terres. Nous trouvons encore dans un acte du cartulaire de Saint-Sernin, daté du mois d'aout de l'an 1173 un Pons de Toulouse vicomte, fils de Guillaume de Toulouse de Montclar. On voit par là que ce Guillaume descendait d'Adémar III, vicomte de Toulouse, s'il n'était pas le même que son fils de ce nom, et que ce dernier eut le château de Montclar, en partage. Ce Guillaume père de Pons, n'est pas différent sans doute du vicomte de Montclar, dont on ne marque pas le nom, et qui en 1155 échangea le château de Janes-Méjanes en Albigeois contre la troisième partie du chateau de Montclar, que la vicomtesse de Montredon lui céda. Le même Guillaume eut une fille, et nous trouvons en 1159, un Armand de Montpezat-en-Quercy, gendre de Guillaume de Toulouse. Nous apprenons enfin que Raymond V, comte de cette ville, donna en fief le premier d'Avril de l'an 1177 au même Armand de Montpezat, à Bertrand son frère et à Bertrand de Villemur leur beaufrère, les châteaux de Montclar de Montpezat, à condition qu'ils n'auraient aucun commerce avec Pons de Toulouse: preuve que ce comte confisqua alors la vicomté de Montclar sur ce dernier dont nous ne connaissons pas la postérité.

7° Nous trouvons au XIIe siècle une suite de vicomtes de Bruniquel qui paraissent être une branche des vicomtes de Toulouse. Nous savons en effet qu'Adémar III, vicomte de Toulouse et de Bruniquel eut plusieurs fils.

1- Armand et Adémar son frère, vicomtes de Bruniquel, vendirent en 1156 à Raymond Trancavel vicomte de Béziers, tous les domaines que leur ayeule Guillelmete mere de leur père Aton, avait eu en dot. Celle-ci était fille de Raymond-Bernard vicomte d'Albi et de Nismes, et ayeul de Raymond-Trencavel: elle épousa en 1069 Pierre Aton.

2 - Ce Pierre Aton fut vicomte de Bruniquel; car outre que son fils et ses petits fils possedèrent cette vicomté, Guillelmete sa femme se qualifie vicomtesse dans une donation qu'elle fit à l'église de Bioule en Quercy, aux environs de laquelle le château de Bruniquel est situé.

3 - Nous trouvons un Pierre appellé Aton fils de Guillelmete, qui en 1126, reçut l'hommage pour le château de Vinassan au diocèse de Narbonne. Or, comme les deux vicomtes Ademar et Armand vendirent en 1156 à Raymond-Trencavel ce château qui venait de la dot de Guillelmete leur ayeule, c'est une preuve qu'ils étaient fils du même Pierre, lequel se dit fils de Guillelmete et se qualifie vicomte en 1159. Ce Pierre Aton ne parait pas différent du vicomte Aton qui avec Fine, veuve d'Armand vicomte, fit vers l'an 1120, une fondation dans l'abbaye de Moissac pour l'âme du même Armand et de ses parents.  

4° Armand et son frère Adémar se qualifient encore vicomtes de Bruniquel dans un bail à fief qu'ils firent en 1156 de la bastide de Blango. Le même Adémar vicomte de Bruniquel, fonda vers l'an 1165, l'abbaye de Saint-Marcel en Quercy située au voisinage de ses terres.

5° Nous avons un acte par lequel la vicomtesse Pétronille de Toulouse-Bruniquel, son fils Arnaud-Bernard et sa fille Braida, donnent vers l'an 1165, à l'abbaye de Moissac, ce qu'ils avaient dans la paroisse de Bioule. Une autre donation faite en 1163 par Arnaud-Bernard de Montlanard (MONDENARD), et Braida sa soeur, à l'abbaye de Saint-Marcel en Quercy est souscrite par Armand vicomte de Bruniquel. Nous conjecturons que cette vicomtesse Pétronille était soeur et héritière d'Armand et d'Adémar vicomtes de Bruniquel, et que ceux-ci décédèrent sans postérité. On a vu en effet qu'ils vendirent une grande partie de leurs domaines.

6e Un vicomte nommé Frotard de Brusques, fit hommage en 1154 pour le château d'Eissene en Rouergue, à Hugues comte de Rodez. Comme le château de Brusques était alors dans la maison des vicomtes de Bruniquel, c'est une preuve que Frotard appartient à leur généalogie; ce qu'on peut confirmer  sur ce qu'un nommé Géraud, sa femme Guillelmete, ses cousins le vicomte Pierre et Frotard, donnent vers l'an 1106 l'église de Cambon en Albigeois, à l'abbaye de Vabres en Rouergue. Or on a déjà vu que le fils de Guillelmete vicomtesse de Bruniquel, prenait indifféremment le nom de Pierre ou de Pierre-Aton; ainsi ce sera le même qui vers ce temps-là fit avec Foy, sa femme, un échange contre l'abbaye de Vabres.

7e Si Aton qui était archevèque d'Arles en 1115 appartient à la maison des vicomtes de Bruniquel, comme nous le conjecturons, il devait être frère de Pierre-Aton vicomte de Bruniquel, qui épousa Guillelmete en 1060, ainsi Aton leur père aura épousé une soeur de Richard archevêque de Narbonne; car ce dernier était oncle d'Aton archevêque d'Arles, et parent ou allié du vicomte Bernard-Aton, frère de Guillelmete.

8e Nous ne trouvons plus rien sur les vicomtes de Toulouse, de Bruniquel et de Montclar, depuis l'an 1177, jusqu'en 1224 que ces deux dernieres vicomtés appartenaient à Raymond le jeune comte de Toulouse, qui les donna à son frère Bertrand en le mariant avec Comtoresse de Rabastens. les descendants de Bertrand prirent le titre de vicomtes de Bruniquel et de Montclar, vicomtés qui passèrent dans la suite à une branche cadette de la maison de Comminges. or ce qui prouve manifestement que cette vicomté de Bruniquel est la même que celle que possédait Ademar III, vicomte de Toulouse au XIe siècle, c'est que ce dernier restitua à l'abbaye de Moissac l'alleu de Majuste, qu'il avait usurpé, et qu'en 1380, Roger, vicomte de Bruniquel, fit hommage du même alleu à Aymeric de Peyrat, abbé de Moissac.

9e C'est tout ce que nous avons pu recueillir sur les anciens vicomtes de Toulouse et de Bruniquel, dont on peut rapporter fort vraissemblablement l'origine à Aton vicomte dans le Toulousain, qui vivait en 867, ou du moins à Benoit qui était vicomte de Toulouse au commencement du Xe siècle, ainsi que nous l'avons marqué dans la généalogie des Trencavels, qui, à ce qu'il parait, étaient de la même maison.                 

  

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Petronille-367-4La page suivante s'intéresse à Pétronille 

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Petronille-368-4 Dernière page de la note n°8 

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17 septembre 2014

CREMPS AUX COULEURS DES MONTAGU-LOMAGNE - La 7e génération,

LA FIN DES MONTAGU-LOMAGNE ou la septième génération s’éteint à Paris en 1858

Armand, Jean, Flotard Comte de Montagu Lomagne naquit et fut baptisé le 12 juin 1787, il entra à l’Ecole militaire de Fontainebleau le 23 novembre 1806. Ci contre son extrait de baptême où figurent les noms des personnes présentes.

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Caporal le 27 janvier 1807, Sous-Lieutenant au 5e Régiment de Cuirassiers le 19 février 1807, Lieutenant en 1809, Capitaine en 1810, à peine âgé de 23 ans, Chef d’Escadron le 20 janvier 1815. Il servit dans la Grande Armée pendant les campagnes de Pologne, d’Espagne, d’Allemagne et d’Autriche et sa belle conduite lui valut la Légion d’honneur, le 16 juin 1809

Son père Antoine était revenu d’émigration en l’an XIII. Amnistié, il eut néanmoins besoin d’un passeport; il en reçut un, daté du 20 août 1809, pour les seuls départements de l’Indre et de la Haute-Vienne où se trouvaient le château de Rhodes (commune de Mouhet) et ce qui restait des propriétés des Rochechouart-Pontville.

Le jeune Chef d’Escadron fit les campagnes de Russie et de France en 1812 et 1814. Il quitta l’armée pendant les Cent-Jours et ne reprit sa place qu’après le retour de Louis XVIII.

signature-Montagu-Lomagne-Chef-d-escadron

Il fut alors affecté au 1er Régiment de Cuirassiers de la Garde Royale dans lequel il servit 11 ans, comme chef d’Escadron d’abord, puis, à partir de 1823, avec le grade de Lieutenant-colonel. Le 19 avril 1826, il était promu Colonel et affecté au 8e Cuirassier en garnison à Vesoul. Son régiment fut passé en revue par Madame la Dauphine. Entre temps, il avait été fait Officier de la Légion d’honneur en 1821 et Chevalier de l’Ordre de St Louis en 1824. Lorsqu’éclata la Révolution de 1830 son régiment était en garnison à Sedan, il dépécha en hâte à St-Cloud, un de ses officiers pour demander au vieux roi Charles X, la permission de marcher sur Paris. Son messager arriva trop tard. Charles X était déjà parti pour Rambouillet et la Révolution triomphait à Paris.

Le Colonel du 8e Cuirassiers invoqua de graves problèmes de santé, avec certificats médicaux à l’appui. Il fut d'abord suspendu de son commandement, puis mis en réforme le 6 septembre 1830 et mis à la retraite par ordonnance royale du 22 janvier 1837.

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Aspaïs de Montaigu-Lomagne, la jeune soeur du Colonel-comte, était morte au château de Rhodes en 1832, sans avoir été mariée. Par la suite ses parents, décédérent aussi au château de Rhodes, son père en 1842, sa mère en 1843. Il les inhuma dans la petite chapelle du château où reposait déja sa soeur. Leurs cendres furent transférées au XXe siècle dans une tombe aménagée dans le parc de Rhodes.

Après la mort de ses parents, il vendit toutes les propriétés qu’il avait en province et notamment le Château de Rhodes en 1846 à M. Leroy pour 295000 francs, ainsi que le domaine de Mondon en 1851 à M. Garnier. Il s’installa à Paris dans un très bel hôtel particulier, 8 rue Duphot, à côté du Manège. C’est aujourd’hui l’Hotel Burgundy, un palace de grande classe. Le Colonel-comte n’était pas marié non plus, mais il reconnut pour sa fille, l’enfant mis au monde à Saint-Germain-en-Laye le 12 juillet 1845 dont le nom de la mère ne fut pas déclaré mais qui s'avéra être celui de dame Parfaite de Rossi (Rossé?). Il lui donna son nom le 21 juillet: Armande, Jeanne, Angélique, Léonie, (Flotard) de Montagu-Lomagne fut sa fille unique.

Le Colonel Comte de Montagu-Lomagne est mort à Paris le 26 janvier 1858 laissant à sa fille une belle fortune. Il fut inhumé trois jours après au Cimetière Montmartre où il repose avec sa fille Armande et une partie de sa descendance.

Armande de Montagu-Lomagne fille unique du Colonel venant se recueillir sur sa tombe y rencontra un homme de loi de douze ans son aîné, Maître Emile Dumont, avoué près la Cour d’Appel de Paris qui sut la consoler. Ils se marièrent le 11 avril 1864.

Il était le fils d'Auguste, Alexandre, Félix Dumont , chef du secrétariat de la chambre des avoués de première instance de la Seine et de Athalie, Olympe Noël.

Armande donna trois enfants à Alexandre Émile Dumont. Elle est décédée la première à Paris, 20 rue Duperré le 18 Novembre 1902. il est décédé chez son gendre notaire à Machecoul le 16 février 1920, après son fils Auguste, Chef de Bataillon d'Infanterie tué au front parmi les premiers le 29 aout 1914, mais ayant vu naître ses petits enfants dont plusieurs descendants subsistent au XXIe siècle.

Le dernier Comte de Montagu-Lomagne, descendant d’Isabeau de Cardaillac de St-Circq et de Louis de Montaigut, fut ainsi le dernier représentant de sa branche.

Depuis la disparition des branches de Montaigut de Cremps et de Montagu-Lomagne,  le chef des noms et armes des différentes branches des Montagu du Quercy est le premier d'entre leurs cousins de Montagu de Mondenard.

10 juillet 2014

SEIGNEURS DE CREMPS & MONTCAVREL 6 HONNEURS DE LA COUR

LES HONNEURS DE LA COUR  ou la sixième génération des seigneurs de Cremps et de Montcavrel au service du roi.

 

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Jean-Charles, Henry de Montaigut, Baron de Cremps, parvint au grade d’Enseigne de Vaisseau.

Jean-Charles suivit l’Ecole de la Marine Royale. Avant de monter sur un vaisseau de haute mer, il prit les précautions d’usage et désigna son héritier. Son testament olographe, daté du 6 octobre 1774 à Brest, ne fut déposé que le 24 novembre 1776 aux minutes de maître Flock, notaire à Brest, lequel le fit insinuer le lendemain. Pour héritier universel, il choisit son oncle, Jean (-Pierre) de Montaigut, Chevalier de l’Ordre  militaire de St Louis, ancien Capitaine de Grenadiers au régiment de Bourbonnais, devenu Lieutenant Colonel d’infanterie à la retraite.

Jean-Charles fut nommé « Garde Marine » le 17 février 1778.  Il s’embarqua en avril de la même année sur « Le Duc de Bourgogne » avec le grade de « Garde du Pavillon ». Il navigua sur ce vaisseau jusqu’en octobre puis passa sur « Le Conquérant ». A partir de janvier 1780 il servit sur « Le Palmier » qui le conduisit aux Amériques.

Le 16 novembre 1780 il fut nommé « Enseigne des Vaisseaux du Roi ». Il revint sur « Le Languedoc » et « Le Palmier », vaisseau de 74 canons et retourna à Brest sur « L’Ardent ». Il retrouva son pays en janvier 1783. Nous reviendrons sur son histoire après avoir présenté le petit cousin et son protecteur, l’Abbé Flotard de Montaigut de Cremps.

 Pour son jeune cousin, l’année 1783 est particulièrement importante:

Antoine, Thérèse, Joseph de Montaigut, change de nom et devient, par la grâce du Roi, Comte de Montagu-Lomagne. La famille de Montaigut retrouvait, par la solidarité de la branche de Cremps avec celle de Montcavrel, le rang qu’avait eu autrefois leurs ancètres communs, les seigneurs de Montaigu prés d’Agen et d’Astaffort en Lomagne. (Maurice Onfroy, Montaigu-de-Quercy, 1986)

L’Abbé Flotard de Montaigut de Cremps avait obtenu en 1782 l’admission de son jeune protégé, comme Page, à la Grande Ecurie du Roi à Versailles. Elle était devenue effective le 21 janvier 1783. La même année il fut fait Sous-Lieutenant au Régiment de Lorraine-dragon. Par ses propres recherches généalogiques, accomplies depuis 1772 en collaboration avec Joseph de Montagu de Mondenard, Maréchal de Camp, Chevalier de l’Ordre de Saint-Louis, l’Abbé Flotard présenta à Chérin, généalogiste du Roi, les preuves nécessaires pour faire obtenir les « Honneurs de la Cour » à son protégé. Antoine de Montagu-Lomagne devint Comte. La Gazette de France écrit qu’il fut présenté à la Cour Royale sous le titre de Marquis de Montagu. Il put monter dans les carrosses de Leur Majestés et les suivre à la chasse, le 23 janvier 1783. Le lendemain, 24 janvier, l’Abbé Flotard de Montaigut acheta une grande maison dans le quartier des Chanoines, à côté de Notre-Dame de Paris pour en faire son hôtel particulier et celui de son protégé. Dès lors, il s’employa à le bien marier.

Revenons sur le parcours du bienfaiteur du jeune Comte:

L’Abbé Flotard de Montaigut de Cremps fut ordonné prêtre le 9 octobre 1742. Son frère Jean, Seigneur de Cremps, lui constitua à cette occasion un titre clérical de la somme annuelle de cent livres, et lui céda à cet effet un moulin avec son enclos sur la route d’Aujols.

Vicaire de la paroisse Saint-Sulpice à Paris, il habita rue de l’Université. En 1744, il reçut un nouveau bénéfice de son frère Jean à Touffailles, seigneurie qui avait appartenue à ses ancêtres au XVe siècle. En retour, Flotard fait les démarches pour que sa nièce Foy-Marie puisse entrer à l’Ecole de St-Cyr en 1745.

 

Cahors-16e-Pont-Valentré

Il fut nommé Abbé commendataire de l’abbaye royale St-Sauveur et St Rostrade d’Ardres sous le nom de Montaigu de Beaune. Il pensait à l’époque que les Montaigut de sa famille descendaient des Montaigu de Bourgogne. En effet une inscription dans ce sens avait été gravée sur la tombe de l’ancien évêque de Cahors, Sicart de Montaigut de Mondenard (1293-1300). Cette inscription, ajoutée en 1646, était erronée; Flotard l'ignorait. Elle lui permit cependant de se faire accueillir comme un cousin par la famille de Montaigu de Beaune, très puissante à la Cour de Versailles. Flotard devint Chanoine de Notre Dame de Paris en 1759, puis vicaire général de Metz, puis Abbé commandataire de Fémy au diocèse de Cambrai le 19 juin 1778. Louis XVI lui avait confié en 1788 la Présidence de l'Assemblée provinciale de Paris siégeant à Saint-Germain. Il fut élu Doyen du chapitre de N.D. de Paris en 1780. La vie très intéressante de cet Abbé, originaire du Quercy, qui sut si bien s’adapter à la vie de la Cour, mériterait que tout un livre lui soit consacré. L’hôtel particulier qu’il avait modernisé à grand frais a malheureusement été rasé au milieu du XIXe siècle; un immeuble pour les œuvres de la police parisienne a pris sa place au XXe siècle. 

LES SEIGNEURS DE CREMPS METTENT UN LION SUR LEUR BLASON ou comment Cremps prend les couleurs des Montagu-Lomagne.

Jean-Charles, Henry de Montaigut, seigneur de Cremps, une semaine après que son cousin fut admis à recevoir les Honneurs de la Cour, reprend la mer. Il embarque le 3 février 1783 sur le Vaisseau « La Surveillante » pour ne plus jamais revenir. Il se noie, le 23 août 1785, au large de l’Ile de France (ancien nom de l’Ile Maurice) en voulant passer à bord du Vaisseau « Le Brillant » .

Le 13 janvier 1786, sa mort est enfin connue des siens. Son oncle et héritier Jean (Pierre) de Montaigut devient à 69 ans le nouveau Baron de Cremps. Sous l’impulsion de l’Abbé Flotard de Montaigut toute l’énergie de la famille va se reporter sur le jeune Comte de Montagu-Lomagne.

Le transfert par testament: Jean (-Pierre) de Montaigut de Cremps, le Lieutenant colonel d’infanterie à la retraite fut fait, comme nous l’avons vu, légataire universel par son neveu Jean-Charles de Montaigut en 1776. C’est la même année, le 17 février, qu’il fut témoin devant Lescure, notaire royal apostolique, d’un acte par lequel la baronne de St-Cirq consentait 100 livres de pension viagère annuelle, à titre clérical, par hypothèque d’une pièce de terre au territoire de la Conque, à son fils Joseph de Bideran de St-Cirq. Ce petit cousin préparait au séminaire Saint-Louis un doctorat en Sorbonne et fut dès 1783, Chanoine de Moissac.

Après la mort de son neveu Jean-Charles, le lieutenant-colonel d’infanterie devient officiellement Baron de Cremps, le 13 janvier 1786. Entre temps, dès 1784, le jeune Comte de Montagu-Lomagne était devenu lieutenant au Régiment du Roi infanterie. Il sera Capitaine au même régiment en 1789.

L’Abbé Flotard, venu au château de Cremps, fit son testament le 18 mai 1786, devant maître Minihot, notaire à Cremps, en faveur de son parent et protégé le Comte Antoine, Thérèse Comte de Montagu Lomagne.

Le 13 juin 1786, Jean (-Pierre), le nouveau Baron de Cremps, donna procuration à son frère l’Abbé Flotard de Montaigut pour faire donation de tous ses biens à leur parent, le Comte de Montagu Lomagne en considération du mariage de ce cousin avec demoiselle Michelle, Marie, Constance de Rochechouart-Pontville. Il se réserve une somme de 24000 livres, garanties sur toutes ses propriétés y compris celles qu’il possédait en propre en Lomagne. (A.D. Lot B 326). Par ce dernier acte, le nouveau Baron de Cremps, n’est plus qu’usufruitier du château et des terres de Cremps, le Comte de Montagu-Lomagne en devient le nu-propriétaire.

Louis XVI signe le contrat de mariage de l'héritier de Cremps

blason-Rochechouart-Pontville

Le contrat de mariage entre Antoine de Montagu-Lomagne et Michelle, Marie, Constance de Rochecouart-Pontville fut signé à Versailles de leurs majestés et de la famille royale le 20 août 1786. La mariée était la fille de feu Louis-François Victor de Rochechouart-Pontville et de Marie Victoire Boucher, Dame de la Vicomté de Bridiers. Les jeunes mariés avaient leurs appartements dans la maison canoniale de l’abbé Flotard de Montaigut. La  Comtesse de Montagu-Lomagne fut invitée à la Cour le 20 janvier 1788, seize mois après la naissance de son fils Armand, Jean, Flotard de Montagu-Lomagne (12 juin 1787), qui reçut les prénoms des deux bienfaiteurs de son père. Plus tard, le 5 octobre 1788, naquit à Paris une fille; elle fut prénommée Aspaïs, Henriette, Flotarde.

 

Blason-Montagu-Lomagne

Un nouveau blason: Les Montagu Lomagne portaient des armes où le Lion des Lomagne voisinait avec les couleurs des Montaigut: « Ecartelé au 1 et 4 d’Argent et d’Azur qui sont de Montaigut, au 2 et 3 de Gueules au Lion d’Argent qui est de Lomagne. »

30 juin 2014

BLASONS DES ALESPÉE DE NÉRAC

BLASON DE JOSEF L'ESPÉE, ÉCUYER, ENREGISTRÉ PAR CHARLES D'HOZIER EN 1696

(Grand Armorial de France, Guyenne, page 759)

P1090280

Nous n'avons pas le blason des Alespée (ou Lespée) de Nérac du temps de Marianne. Il était probablement visible au Chateau de Lagrange-Monrepos, mais comme cette propriété fut ensuite cédée en 1615 aux Jausselin de Brassay, les armes des Alespée disparurent. Le Blason déposé en 1696 près d'un siècle plus tard par Josef l'Espée  fait apparaître l'alliance des deux familles qui eut lieu peu avant 1616: d'Alespée d'une part et de la Brunetière d'autre part.

Coupé au 1 d'Alespée et au 2 de La Brunetière ou autrement: Coupé au 1 d'azur aux deux épées d'argent passées en sautoir, surmontées d'un croissant  accosté de deux étoiles du même et au 2 d'hermine aux trois chevrons de gueules.

Nous possédons ainsi la description des armes des Alespée avant le mariage de Jean Alespée avec Thècle de La Brunetière.

Jean-Alespéee-Nérac-azur-epees-argent-sautoir

Si nous remontons dans le temps il faut admettre que les armes des Alespée se distinguaient par leur simplicité: d'Azur aux deux épées d'argent passées en sautoir

croissant, accosté de deux étoiles du même

xxxxxxx Puis Jean Alespée avec ses fonctions de Conseiller auditeur à la Chambre des comptes du royaume de Navarre en 1566 et ensuite de Chancelier du royaume de Navarre, enrichit ses armes d'origine qui furent surmontées d'un croissant, accosté de deux étoiles.

Tecle-Alespee-1769

Après 1696, apparait un nouveau blason dérivé des précédents. Il s'en distingue par l'email de gueules qui remplace l'azur et par le nombre d'étoiles, tout en soulignant la continuité familiale avec les épées d'argent passées en sautoir. Il fut porté par Tècle Alespée de Castelviel, épouse en août 1769 de Joseph de Mondenard, chevalier, cadet des seigneurs de Bière et descendant des Barons de Montagu de Mondenard.  Le sceau personnel de Técle Alespée montre à gauche la description de cette version plus tardive des armes des Alespée.

De gueules aux deux épées d'argent passées en sautoir cantonnées de quatre étoiles du même 

Photo M. de Mondenard, 2011 DR.

Ce sceau fut le premier utilisé par la branche des Mondenard de Monié établie à Autièges.

voir la page sur --> Marianne ALESPÉE

 

LES SIMILITUDES ENTRE LES ARMES DES ALESPÉE DE LIGNIÈRES ET CELLES DES BONNEL

Parmi les nombreux blasons de différentes familles  nommées BONNEL ou de BONNEL dont certains figurent un bonnet, il en est une seule de l'Armorial de Charles d'Hozier qui porte des armes très proches de celles des LIGNIÈRES: même fourrure le vair, même champ d'or sur lequel évolue un lion de gueules.

Bonnel-Pierre-Robert

Dans "La Saga des Alespée" de Didier Hallepée est présenté le blason de Lignières (1696) qui est décrit comme étant celui de Donatien Alespée de Lignières, autre fils de Marianne Alespée. Un écuyer de Lignières fait enregistrer son blason en 1696. Le blason se trouve page 52 de La Saga: D'or au chef de vair, au lion de gueules, couronné d'or, brochant sur le tout. Or le blason de Pierre-Robert Bonnel, contrôleur général des Domaines figure dans l'Armorial de Charles d'Hozier, recueil de Paris, page 1552: Coupé au 1 d'or au lion léopardé de gueules, au 2 vairé d'azur et d'argent. Ainsi une similitude apparait entre les deux blasons des familles Alespée de Lignières et Bonnel; simple coincidence ? Peu probable si on remarque une autre similitude, celle des prénoms (Pierre et Robert) communs avec ceux d'une des branches de la famille Alespée. Cette similitude n'a pas été notée par Gaston de Lagrange-Ferrègues, dans son article intitulé "Nérac Réfutation Marianne Alespée" (Revue de l'Agenais, janvier-mars 1958). pourtant elle va dans le sens de sa démonstration.

Michel de Mondenard- 30 juin 2014.

20 juin 2014

SEIGNEURS DE CREMPS ET MONTCAVREL 5 - LE TEMPS DES DRAMES

LA CINQUIÈME GÉNÉRATION RUDEMENT FRAPPÉE.  

LE CHÂTEAU DE CREMPS DEVIENT RÉSIDENCE PRINCIPALE, LA BRANCHE DE MONTCAVREL FRAGILISÉE

Jean de Montaigut, Chevalier, Baron de Cremps, Seigneur de Bonnac et de St Clément se maria le 27 juin 1737 devant maître Craissac, notaire à Cahors. Il épousa mademoiselle Madeleine de Laporte, fille de Jean de Laporte, chevalier, seigneur de Larnagol et de Foy-Marie LeBlanc de St-Fleurien. Charles son père, lui avait fait aménager le château de Cremps afin qu’il puisse s’y installer avec sa jeune épouse. Charles gardait pour lui le château de Bonnac. Jean accueillit au château de Cremps ses frères et sœurs, qui ne lui ménagèrent pas leur appui.

 

Demoiselles-de-Saint-Cyr

La demoiselle de Cremps admise à l’Ecole de St-Cyr: Jean et Madeleine eurent quatre enfants: Marie-Foy, née le 7 octobre 1738, Jean-Charles, Marie-Jeanne-Innocente et Marie-Françoise. L’aînée fut admise, en 1745, à l’Ecole de St-Cyr créée par Louis XIV à la demande de Madame de Maintenon. (Carrés d’Hozier 442 pages 149 à 248). L'entrée à l'école se faisait entre 7 et 12 ans, la scolarité pouvait durer jusqu'à 20 ans, voir oeuvre de Bonnard). Mary-Foy semble y avoir fait un bref passage.

Les registres paroissiaux  indiquent que Françoise serait née en 1743 puisque son acte de sépulture  mentionne son décès à 13 ans le 17 mars 1756. L’acte de baptême de Foy-Sainte du 2 novembre 1750 en l’Eglise de Cremps mentionne sa naissance le 30 octobre 1750. Sa marraine était sa sœur Marie-Foy âgée de 12 ans. L’une de ces jeunes filles serait décédée des suites d’une chute de cheval. Il aurait été effrayé par le moulin de la route d’Aujols ? Les deux dernières décédèrent alors qu’elles étaient encore jeunes. Nous ignorons si leur mort résulte de l’absorption de champignons vénéneux, comme la tradition orale inclinerait à le penser.

Jean-Charles, l'unique fils, s’engagea dans la Marine Royale, c’est lui qui représenta plus tard la sixième génération avec son jeune cousin de Montcavrel.

La cinquième génération, côté cousin de Montcavrel, se marie aussi:

Jean-Pierre de Montaigut, seigneur de Loubéjac et Montcavrel, né vers 1719, épousa par contrat du 4 février 1750, dans le château du Salabel paroisse de Montlauzun, demoiselle Anne-Françoise de Domergue de Lagrange, fille de feu messire François/Pierre de Domergue, Seigneur de Montcassin et de Dame Thérèse de Darnis. (A.D. Lot, B 402)

Un drame à Tréjouls: Jean-Pierre mourut subitement, en plein champ, à proximité de son domaine de Pigot, paroisse de Tréjouls. Il avait quarante ans environ, laissant un fils unique, né le 16 novembre 1756.

Peu après sa mort, le 19 août 1760, il fut fait un inventaire de ses biens en présence de Messire Antoine de Montaigut son père, devenu tuteur de son unique petit fils Antoine, Thérèse, Joseph de Montaigut.

Les deux héritiers: L’avenir de la lignée des seigneurs de Montaigut tant à Cremps qu'à Montcavrel (A.D. Lot, C 214) reposait fragilement sur un jeune marin et un petit orphelin de 4 ans. L’Abbé Flotard de Montaigut de Cremps allait à nouveau mettre tout en œuvre, comme il l’avait fait avec sa nièce Foy-Marie, pour que le jeune orphelin puisse suivre les meilleures études et  hisser son nom à la Cour du Roi à Versailles.

19 juin 2014

SEIGNEURS DE CREMPS ET DE MONTCAVREL 4 - AU DÉBUT DU XVIIIe SIÈCLE

DOUZE NAISSANCES de 1714 à 1725 ou la quatrième génération des barons de Cremps et des seigneurs de Montcavrel s'amplifie. Les deux cousins issus de germain Charles à Cremps et Antoine à Montcavrel multiplient leurs descendances.

Charles de Montagut, chevalier, baron de Cremps, seigneur de Gaudusson et Bonnac naquit et fut baptisé le 12 mai 1681 à St-Vincent d’Anglan. Il avait épousé par contrat, le 8 juin 1711, devant maître Tersidre notaire royal, Marie de La Roche-Chassincourt d’une très ancienne noblesse du bourbonnais, fille d’Hector, seigneur de Chassincourt, Laval en Berry et de Mirabel en Quercy et de Marie de Roussel d’Almont. La bénédiction nuptiale eut lieu à St-Martin d’Antéjac par le curé de Cremps, le 25 novembre 1711. (Abbé Galabert, Réalville, bastide royale, Ed.1898, page 78)

castelnau-montratier-couverts

 

Six fils, trois filles: Marie de La Roche-Chassincourt lui donna neuf enfants: Jean-Charles, Jean né le 28 octobre 1714 à St Clément de Cezac, Jeanne, Jean-Pierre né le 25 octobre 1717, Flottard né le 3 avril 1720, Charles né le 25 avril 1721, Françoise-Jacquette née le 4 août 1722, Jean-le-jeune né le 4 octobre 1723, Marie-Charlotte née le 23 janvier 1725.

Marie de La Roche-Chassincourt testa et mourut au château de Bonnac, le 8 septembre 1726. (Le château de Bonnac est à seulement 11 km de Castelnau-Montratier)

En 1723, noble Charles de Montaigut, fils d’autre Charles, seigneur de Cremps, est parrain d’un petit Jouglas de Montaigu de La Molayrette. (registre paroissial de Cremps). Le Chanoine Albe en déduit hâtivement le lieu d’origine des Montaigut de Cremps et commet une erreur.

Charles de Montagut fit un hommage de rentes pour le fief de Pradas et Lartigue le 9 avril 1731 (Arch. nat. P835 XXVII). En 1732 il gagne un procès contre la communauté de Mirabel. En 1736, il donna délégation à noble Jean Malaret de Lacoste, son gendre pour le recouvrement d’une somme de cent livres. (maître Minihot)

Le seigneur de Cremps fit son testament le 4 septembre 1736 au château de Bonnac devant maître Minhot, son notaire (A.D. Lot B.257 f°2v°). Il y est mort, le 24 du même mois, âgé de 56 ans.

Le cousin issu de germain: A la même époque Antoine de Montaigut, chevalier, seigneur de Loubéjac et de Montcavrel épousa par contrat du 1 novembre 1716, devant maître de Cazes, notaire à Sérignac, mademoiselle Anne de Bécave, fille de feu messire Antoine de Bécave, seigneur de Sérignac et de Concots et de noble Dame Catherine de Ferran. La bénédiction nuptiale leur fut donnée dans l’église de Sérignac le 25 novembre 1716.

Ils eurent trois enfants: Jean-Pierre né vers 1719 qui continua la descendance, Françoise née vers 1720 et Anne née le 2 juin 1723 à Tréjouls. Antoine fit un hommage au roi le 4 septembre 1724, comme seigneur de Loubéjac et Montcabrel. (Arch. nat. P549/2 LXX).

Son fils le représente lors d’un voyage qu'il fit en 1747-50 ( A.D. Lot. B 402)

Les A.D.du T.&G. possèdent une lettre de lui, adressée le 15 février 1762 à son notaire, maître Gout de Lauzerte (II J 483). Il devait avoir alors, plus de 85 ans. Anne de Bécave testa le 18 septembre 1761 et mourut le 27 janvier 1767.

Les héritiers du seigneur de Cremps : parmi les douze cousins de la cinquième génération, trois semblent avoir joué un rôle plus important que les autres. Il s’agit de Jean le Châtelain de Cremps, Jean (-Pierre) l’officier d’infanterie qui fut à son tour châtelain de Cremps et Flotard, l’Abbé de Notre-Dame de Paris. Leur histoire sera reprise séparément.

- Jean-Charles, fut tué en duel en 1734. Il est cité au testament de son père où il est dit « fils aîné ».

- Jean, devint « l’aîné » et continua la lignée des seigneurs de Cremps.(nous le retrouverons plus loin avec sa descendance).

- Jeanne de Montaigut épousa par contrat du 29 décembre 1733, noble Jean de Mallaret, seigneur de La Barthe, fils de noble François de Mallaret de Lacoste, Capitaine des milices et de Gabrielle d’Andrieu de Foulongue. Elle mourut à Almont prés de Réalville le 14 octobre 1777 étant veuve depuis 1740. Ils eurent deux enfants. Leur fille Anne donna une descendance à noble Raymond de Fraïsse de la Condamine. Ils vécurent à Cremps. (Mireille Benejeam, Quercy Recherche n°49/50, 1983, 16-69)

- Jean (-Pierre), né le 25 octobre 1717 fut Lieutenant colonel d’infanterie.( il joua un rôle important et nous en reparlerons)

- Flotard, né le 3 avril 1720, fut prêtre, Abbé d'Andrès, puis Doyen de Notre-Dame de Paris (une personnalité influente à la cour du roi de France, à découvrir plus loin).

- Charles de Montaigut né le 25 avril 1721, était mort avant 1736.

- Françoise-Jacquette, née le 4 août 1722 fut religieuse, Chanoinesse de St-Augustin à St-Gery de Cahors.(A.D. Lot, B 1218)

- Jean de Montaigut le jeune, né le 4 octobre 1723, était appelé Monsieur de St Clément. « Comme le dit Jean est entièrement sourd et incapable de gérer ses biens et affaires »  déclare son père dans son testament de 1736 « qu’il soit nourri et entretenu dans sa maison suivant sa condition, par son aîné ». Jean de Montaigut vivait encore en 1786.

- Marie-Charlotte née le 23 janvier 1725, religieuse Chanoinesse à St-Gery à Cahors. Elle vécut à Cahors après la Révolution et testa en 1806 en faveur de Monsieur de Bideran de St-Circq.(notaire:Labé ou Labre). Joseph de Bideran était prêtre réfractaire, il est mort en 1813, ses héritiers furent les enfants de sa sœur, madame de Jeauffreau.

- Jean-Pierre de Montaigut, qui continua la lignée des seigneurs de Loubéjac et de Montcavrel, né vers 1719.( C'est par lui que le nom de Montagu-Lomagne sera relevé)

- Françoise, née vers 1720 est restée célibataire. Elle est décédée à Tréjouls le 25 février 1773 âgée de 53 ans.

- Anne, née le 2 juin 1723 épousa messire Gabriel Maffre du Cruzel. Elle mourut à Tréjouls le 30 Thermidor an XIII (18 novembre 1805) âgée de 83 ans.

30 mai 2014

ERREURS DE PATERNITÉ - QUAND LES NOMS DES AUTEURS NE SONT PAS LES BONS

LES PÉRIODES RÉVOLUTIONNAIRE ET NAPOLÉONNIENNE RENDIRENT PRUDENTS LES AUTEURS ROYALISTES ÉMIGRÉS EN ANGLETERRE OÙ AILLEURS. C'EST AINSI QUE JEAN DE SAINT-SARDOS, MARQUIS DE MONDENARD ET ARNAUD DE MONDENARD DE ROQUELAURE, AUSSI MARQUIS SE DISPENSÈRENT D'ÉCRIRE LEUR NOM SUR LA PREMIÈRE ÉDITION DE LEURS LIVRES RESPECTIFS.

JEAN DE SAINT-SARDOS, MARQUIS DE MONDENARD AVAIT PUBLIÉ EN L'AN X (1802) UNE OEUVRE D'ÉCONOMIE POLITIQUE EN TROIS TOMES BROCHÉS, QU'IL RÉÉDITA PLUS TARD AVEC UNE RELIURE SURLAQUELLE FIGURE UN NOM D'AUTEUR ÉQUIVOQUE:  "MARQUIS DE MONTAGU DE MONDENARD".  OR JEAN DE SAINT-SARDOS N'APPARTENAIT PAS À LA VIEILLE FAMILLE DE MONTAGU DE MONDENARD, ET IL AVAIT PRESQUE TROIS ANS QUAND SON PÈRE, PIERRE DE SAINT-SARDOS, REÇUT SES LETTRES D'ANOBLISSEMENT. IL AVAIT SEIZE ANS QUAND SON PÈRE PIERRE DE SAINT-SARDOS, SEIGNEUR DE LA BOISSONNADE ACHETA LE CHÂTEAU ET LA BARONNIE DE MONDENARD. 

LE NOM DE "MONTAGU DE MONDENARD" RAJOUTÉ SUR LA RELIURE ALLAIT PERTURBER LES BIOGRAPHES ET LES HISTORIENS ET LES ENTRAÎNER DANS DES ERREURS À RÉPÉTITION. 

P1090006Jean de Saint-Sardos (né le 20 juin 1761 et décédé le 17 février 1823) est le véritable auteur de cette oeuvre en trois tomes: Considérations sur l'organisation sociale... , comme il est possible de le vérifier son patronyme n'apparait pas sur la page de garde, en revanche un autre nom, celui de Marquis de Montagu de Mondenard est imprimé sur le dos relié de chacun des trois tomes. 

Aux assemblées de la Noblesse à Toulouse et à Cahors en 1789, son nom et son titre officiels sont "Jean de Saint-Sardos, Marquis de Mondenard". L'ajout erroné du nom de Montagu sur la couverture du livre a créé la confusion.

Jean de Mondenard's real name was Jean de Saint-Sardos, Marquis de Mondenard. He was born in Castelsarrasin on 1761 June 20. He went into exile to England during the French Revolution and published under the family name of Montagu de Mondenard, the name of the family who had not gone into exile but remained in the Aquitaine. He later returned to France and settled in Paris where he died on 1823 Feb. 7. [Information provided by Michel de Mondenard, Jan. 2005].

LORS DE LA RESTAURATION ROYALISTE CERTAINES OEUVRES NON SIGNÉES FURENT ATTRIBUÉES À JEAN DE SAINT-SARDOS, MARQUIS DE MONDENARD, MAIS IL NE LES A PAS TOUTES ÉCRITES. 

Au début du XIXe siècle la période est troublée, les royalistes et notamment ceux qui ont émigré se font discrets quand ils reviennent en France. Publier un livre en indiquant le nom de l'auteur est prendre un risque pour sa vie ou pour sa liberté. Plusieurs livres sortirent sans nom d'auteur qui se révélèrent plus tard avoir été écrits soit par Jean de Saint-Sardos, Marquis de Mondenard, soit par Arnaud de Mondenard de Roquelaure, lui aussi Marquis mais descendant réellement des Montagu.

Ces deux écrivains avaient émigré en Angleterre et ont ensuite publié. La critique littéraire s'est trompée sur les deux. Bien plus tard dans le même siècle il y eut deux autres écrivains: Adolphe de Mondenard, député du Lot et Garonne sous la 3e République qui écrivit de nombreux livres tant sur la viticulture que sur l'histoire de France. Il y eut également Jean-Pierre Laforgue-Mondenard, (mari de Virginie de Montagu de Mondenard) qui publia aussi. Ces deux auteurs ont signé leurs oeuvres car l'époque s'y prêtait, pas d'erreurs possibles sur leurs identités respectives.

Le premier des deux dont nous parlerons est Arnaud de Mondenard de Roquelaure, descendant légitime des Montagu de Mondenard, né le 10 juillet 1767, capitaine de Vaisseau, titulaire de la Croix de Saint-Louis et Marquis pour services rendus auprès du Comte d'Hector commandant de La Marine Royale pendant l'émigration. Arnaud eut son château de La Passonne (dans les vignobles de Cadillac) et ses biens saisis et vendus alors qu'il était émigré. Rentré en France, il devint Secrétaire général de la Mairie de Bordeaux et complota pour établir les conditions du retour de la royauté. La ville de Bordeaux fut la première ville de France à se donner aux Bourbons et à chasser les Bonapartistes en mars 1814.

Le deuxiéme est Jean de Saint-Sardos, Marquis de Mondenard, il a participé aux États généraux de la noblesse à Toulouse et à Cahors en 1789. Il a aussi émigré en Angleterre où il a travaillé à la rédaction d'un ouvrage d'économie politique en trois tomes. "Considérations sur l'organisation sociale... Cet ouvrage est imprimé sans nom d'auteur en 1802 à Paris. C'est bien plus tard quand Napoléon autorisa les royalistes à rentrer en France que fut ajouté sur la couverture relièée de son livre le nom de Marquis de Montagu de Mondenard.

Tous les deux ont "Mondenard" dans leur nom, mais ils ne sont pas de la même famille. Arnaud est un descendant de la très ancienne famille de Montagu de Mondenard; Mondenard est bien son nom de famille dès le XIIe siècle. Pour Jean de Saint-Sardos, Mondenard n'est pas son patronyme, mais un titre nobiliaire qui lui vient du nom de la terre achetée par son père.

Le premier à publier fut Jean de Saint-Sardos en 1802, avec les "Considérations sur l'organisation sociale.." sans nom d'auteur. Le second, Arnaud de Mondenard de Roquelaure publia en 1810 "Le Boston.." sans nom d'auteur non plus. Quelques années plus tard on ne parle que du Marquis (de Montagu) de Mondenard et on lui attribue la paternité des deux oeuvres.

L'ajout non légitime du nom de Montagu crée la confusion. Il est fort possible qu'il s'agisse d'une initiative  incongrue de l'éditeur Migneret.  Malheureusement beaucoup de biographes se copiant les uns les autres ont propagé cette erreur après la mort de l'auteur le 17 février 1923. Par ailleurs certains d'entre eux ont inventé une date de naissance en 1755, que d'autres auteurs ont copié allègrement sans vérification; or les registres de Castelsarrasin indiquent qu'il y est né le 20 juin 1761. 

La confusion se poursuit après la Restauration

Jean de Saint-Sardos avait continué à publier par la suite sans son nom, il se présentait même après la Restauration royaliste avec une périphrase: "l'auteur des Considérations sur l'organisation...", pourtant il ne risquait plus d'être emprisonné ou inquiété après juin 1814.

Considerations-aout1814

Moyens de remédier aux inconvénients du budget proposé par le Ministre des finances par l'auteur des considérations sur l'organisation sociale imprimée en 1802 chez Migneret. A Paris, Michaud Août 1814 - Bibliothèque royale

 

Considerations-Dentu-janvier1816

Des finances de France et du budget, proposé pour 1816 avec un projet de loi pour un meilleur établissement financier Par l'auteur des Considérations sur l'organisation sociale imprimées à Paris, chez Migneret en 1802. Paris Dentu janvier 1816 - Bibliothèque Impériale

 

Considerations-1917

Examen du budget proposé par le Ministre des finances pour l'année 1817 Par l'auteur des Considérations sur l'organisation sociale, imprimées à Paris chez Migneret en 1802 Paris Dentu février 1817

considerations-juillet1819

Dialogue entre un militaire et un député ou petit catéchisme politique Par l'auteur des Considérations sur l'organisation sociale, imprimées à Paris en 1802 Paris Juillet 1819 Bibliothèque impériale.

Jean de Saint-Sardos encore en 1819 ne donne pas son vrai nom à ses lecteurs. Il a déja vendu la terre et le château de Mondenard en 1812 au Baron Chazal pour acheter la seigneurie des Bourbon-Malause, tout en conservant le titre de Marquis de Mondenard parlequel il était connu.

Jean de Saint-Sardos disparait en février 1823 sans postérité mais avec une héritière, sa soeur épouse du Sieur Mieulet de Larivière qui transmettra ses biens à ses enfants. La chronique nécrologique de Jean de Saint-Sardos est établie par Mahul puis par Guerrard. C'est avec ces auteurs que s'amplifie la confusion: Jean de Saint-Sardos porte grâce à eux le nom de "Montagu" qui ne lui correspond pas.

Arnaud-le-boston-1810

Arnaud de Mondenard de Roquelaure a été dépossédé de son oeuvre "Le Boston, poème didactique en deux chants ". Hoeffer dans son dictionnaire l'attribue à Jean de Saint-Sardos. Pourtant il suffisait de lire la première page pour voir que l'auteur était né à Barsac dans le Sauternais et que son éditeur était Bordelais.

Arnaud de Mondenard ignorait probablement ces méprises parisiennes quand il est mort à Bordeaux en 1839.

Bien plus tard en 1862, Prosper Gragnon Lacoste, érudit Bordelais, gendre d'Etienne de Mondenard, publia une nouvelle édition du livre d'Arnaud "Le Boston" accompagné d'une biographie de l'auteur. Cette entreprise aurait pu permettre aux biographes de rectifier l'erreur dans leurs publications futures. Il n'en fut rien; même le catalogue imprimé de la Bibliothèque Nationale reproduit l'erreur.

Gragnon-lacoste-le-boston-1862

 

Gragon Lacoste prit même le soin de choisir un éditeur parisien. C'était une louable intention, mais qui arriva trop tard. Les auteurs de dictionnaires et de biographies avaient déjà répandu leurs erreurs. 

Arnaud-de-Mondenard-de-Roquelaure-au-Duc-d_Angouleme-1814 Une autre oeuvre d'Arnaud de Mondenard  "Epitre à S.A.R. le duc d'Angoulème" a été publiée chez le même éditeur bordelais. Elle est aussi anonyme, cependant par les premiere et dernière pages d'un exemplaire conservé à la bibliothèque de Bordeaux les mentions manuscrites de l'auteur montrent bien qu'il s'agit d'Arnaud.

La confusion entre les auteurs des deux familles s'est propagée par la suite, puisque aujourd'hui encore au XXIe siècle certains attribuent à Adolphe de Mondenard, né en 1839 et député du Lot et Garonne sous la 3e République, la paternité du Dialogue entre un militaire et un député écrit et publié en 1819 par Jean de Saint-Sardos (vingt ans avant la naissance d'Adolphe).

Il est malheureusement trop tard pour mettre des errata dans tous les livres qui ont propagé ces erreurs, mais de grâce espérons que les auteurs contemporains seront plus vigilants que leurs prédécesseurs. Ils sauront ne plus associer les noms de Saint-Sardods et de Montagu. Ils sauront que Le Boston est une oeuvre d'Arnaud de Mondenard de la branche de Roquelaure et que toutes les oeuvres anonymes écrites par "l'auteur des Considérations..." sont à attribuer à l'un des Marquis de Mondenard, Jean de Saint-Sardos.

Des bases de données récentes diffusent malheureusement cette erreur.