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FAMILLE DE MONDENARD
20 février 2013

lA LIGNÉE DES BARONS DE MONDENARD (à partir du XIIIe siècle)

LA LIGNEE DES BARONS DE MONDENARD 

La baronnie de Mont-lanart existait avant que les Montagu (Monte Acuto) ne s’établissent à Montlanard. Bertrand de Monlanart était l’un des barons du Comte de Toulouse qui prêta serment à Moissac en 1221. Mais quelques années plus tard, sur des actes de 1246 et 1249 le titre de baron n’apparait plus dans la famille de Montlanard. Il sera à nouveau employé notamment pour Sicart à partir de 1296. La liste ci-dessous mentionne des membres de la famille de Mondenard qui peuvent appartenir à plusieurs lignées sans qu'il soit toujours possible de déterminer s'il s'agit d'une personne de la lignée qui détenait la baronnie.

Règne de Louis VIII et de Saint Louis (jusqu’au traité de Paris de 1259)

ARNAUD de MONTAIGU, Chef de lignée.

Le 21 mars 1248, Raymond VII Comte de Toulouse donne à son fidèle Arnaud de Montagut et à ses descendants (in perpetuum donare et concedere) le château de Montaigut avec ses appartenances et ses dépendances, tel qu’il l’avait reçu en 1230, de Guiraud de Gourdon, un parent. (Trésor des chartres, J 314 n°42.)

Arnaud est mort peu avant 1259. On lui a attribué une dizaine de fils. Nous en citerons cinq, les plus connus:

            -Arnaud le Vieux, tige des barons de Montaigu en Agenais (Montaigu de Quercy)

            -Bertrand, célèbre abbé de Moissac;

            -Armand, Seigneur de Mondenard, qui suit;

            -Gaillard, abbé de Figeac puis de Layrac;

            -Sicart, qui fut Evèque de Cahors de 1293 à 1300 et baron de Mondenard.

Du règne de Saint-Louis à celui de Philippe IV Le Bel.

ARMAND I de MONTAGUT, Seigneur de Montlanard,

Sicart de MONTAIGUT, Evèque de Cahors, baron de Montlanard

En 1262 Armand dirige, assisté de son frère Sicart, une bande armée composée de nobles des environs et de moines de Moissac. Ils interceptent l’Evèque de Cahors, Barthélémy de Roux, qui se rendait à Moissac accompagné d’une petite troupe et escorté d’un sergent du Roi de France. Les deux frères ménent “l’attaque à main armée” et  mettent le prêlat en déroute avec son équipage. Armand bénéficiait de l’appui de l’abbé de Moissac son frère et il savait que le Comte de Toulouse, frère du Roi Saint-Louis, avait à se plaindre de l’évèque de Cahors. L’affaire se retourna néanmoins contre Armand car le sergent du roi de France fut aussi molesté. L’Évéque s’en servit pour faire accuser Armand de lèse-majesté par atteinte à l’autorité royale. Aprés une longue enquète, Saint Louis en mars 1264, ordonne de faire prisonnier les coupables, dégrader de chevalerie et de confisquer leurs biens. En Juillet 1266, Saint Louis rend ses terres à Armand I afin qu’il puisse vendre, rembourser les dommages occasionnés et payer les amendes. (Trésor des Chartres, J 307,n°55 et B.N. mss lat. n°10918)

Armand I ne s’est pas laissé emprisonner, il apparaît plus souvent à côté de l’abbé de Moissac son frère qu’à Montlanard. Le 14 Août 1265, il accense une terre à Moissac et le 3 avril 1267, il achète un ayral situé prés de l’hôpital de Moissac. (Arch. Hosp. de Moissac B 32 f° 33 et 35)

En juillet 1281 il assiste avec Sicart son frère à la réddition du chateau de Montesquieu en faveur de leur frère Bertrand, abbé de Moissac, par le chevalier Guillaume Esclamal de Fumel. (A. D. T&G: G 652)

Armand I participa en 1285 à la malheureuse “croisade d’Aragon” entreprise par Philippe III LE HARDI. Son Roi et son neveu Arnaud de Montagut y perdirent la vie. (R. Fawtier et F. Maillard, Comptes royaux II, n° 14327, 14573, 14574)

Armand, nous en avons la preuve, eut au moins un fils, Gaillard, mais lors du saisimentum  de 1271 on ne trouve pas plus l’un que l’autre dans la liste des hommages. En revanche Bertrand de Montagut prête serment à Lauzerte et Bertrand de Montlanard apparaît à Mondenard où en l’absence de baron, le rôle dominant est dévolu au noble chevalier de Narces, consul.

Philippe IV LE BEL rétablit le titre de Baron de Mondenard sur la tête de Sicart en janvier 1296. Il donne à Armand de Montagut, chevalier et à Sicart, Evêque de Cahors son frère, la propriété du chateau de Montlanard avec la justice haute, moyenne et basse, fiefs militaires ou nobles et autres droits et appartenances, savoir audit Sicart l’usufruit et au dit Armand la propriété. (BN Fr31701, 2863 f°6)

Vers l’an 1298, Sicart VII de Lautrec reçut et logea dans sa maison de Lautrec Sicart de Montaigut, évêque de Cahors. L’homme d’église créa chevalier le vicomte de Lautrec. On ne fit pas les joutes préparées à cette occasion, parce qu’elles furent interdites par édit royal. (Chev. de Courcelles, Hist. des Pairs de France, Art. Lautrec p.28)

Sicart est mort en automne 1300, son frère Armand ne lui a probablement pas survécu.

Des derniers capétiens au début de la guerre de Cent ans (1337)

GAILLARD I de MONTAGUT, Seigneur de Montlanard

Le 15 mars 1302, Gaillard fait hommage de la terre de Montbel, au nouvel Evèque de Cahors. (Lacoste, Histoire du Quercy, T.II, 409)

C’est probablement Gaillard I qui partit guerroyer avec vingt hommes d’armes de ses vassaux à la guerre des Flandres décidée par Philippe-le-Bel. Fut-il vaincu à Courtrai en 1302, ou vainqueur à Mons-en-Pévèle en 1304? l’Histoire du Languedoc de Dom Vaissette ne le précise pas. (T.IV, liv. XXIX)

Le 28 Janvier 1309 Gaillard I est condamné par le Parlement de Paris à 1000 livres d’amende, 2000 livres de dommages-intérêts, et à garder la prison tant qu’il plaira au Roi, pour avoir attaqué Gaillard de Narcés dans son repaire de Lauture malgré la présence des gens du Roi avec l’étendard royal, détruit des arbres fruitiers et brûlé un moulin. (A.N. Olim. X1A.4 f°103ro°.)

Pour payer les dommages-intérêts et son amende il vend le 7 décembre 1310 à Pierre et Bernard de Lacourt, pour le prix de 1300 livres, le lieudit La Bastide-de-Saint-Vincent dans l’honneur du chateau d’Almont avec toutes ses dépendances sises dans ledit honneur ou dans celui d’Antéjac, entre les rivières du Lembous et de la Lère.(Trésor des Chartres JJ 46 n°70 f°54v°). Dans cet acte il est appelé: “Gaillard de Montagut, damoiseau, seigneur du château de Montlanard, fils de feu Armand de Montagut, chevalier, seigneur dudit château.”

“Tel père, tel fils” dira-t-on! Mais Armand I bénéficiait d’appuis politiques beaucoup plus puissants que Gaillard I. Cette condamnation peu glorieuse a probablement motivé son omission dans la généalogie de La Chenaye-Desbois.

Il semble que le même Gaillard fut seigneur de Montbel en 1302 et de Montlanard en 1334 où il était en procés avec Géraud de BAR, Baron de Sauveterre. Le Vicomte de Caraman fut chargé par son oncle, le Pape Jean XXII de les réconcilier.

Dans aucun des textes rencontrés, Gaillard I porte le titre de Baron de Mondenard. De même ses successeurs (Bertrand, Armand et Jean) seront damoiseaux puis chevaliers. Le titre de baron ne réapparaîtra qu’à partir de Gaillard II en 1419.

A cette époque on trouve d’autres membres de la famille Monlanart :

BERTRAN de MONLANART, damoiseau, fils de noble Bertran de Monlanard, damoiseau, dans un acte passé le 12 décembre 1301 à La Chapelle reconnait tenir de Bertran de Durfort tout ce qu’il posséde dans les paroisses de Cornac, Noilho, Sigognac et St-Paul d’Espis. Norema de Monlanart, prieur de Saint-Sardos, présent à cet acte est probablement apparenté à ce Bertrand. ( A.D. Lot, 5 J 5).

Pour ces Bertrand, deux hypothéses; soit Gaillard I avait un frère et un neveu tous deux prénommés Bertrand, soit il s’agit de descendants de l’ancienne famille de Monlanart représentée en 1259 par quatre frères: Raymond, Bernard, Pons et Tondut. Norema est probablement une transcription fautive de N’Arman. (noble Armand)

Pour compléter cette époque il faut citer:

- R. de Montlanard, curé de Montescot en 1301. (A.D. T&G. G 737)

- Bernard de Montelabardo, recteur de Carnis et de Monsentou en 1301 (B.N. Doat,130 f°244.)

- Armand als Arnaud de Montlanard, Abbé de Gaillac en 1311 (Gallia Christ I,54.) Il se soumet à la juridiction de Bérauld, évêque d'Albi, d'après la sentence du Cardinal Pelfort de Rabastens le 21 novembre 1322 à Candeil.

- Armandus de Monte Leonardo, dernier abbé de Sarlat de 1312 à 1317, abbé de Gaillac en 1317 (Hist.géné.du Languedoc T 4, p398) eut un successeur à Gaillac en 1324.

- Huc de Montlanard a des possessions à Vazerac en 1314. (L. Limayrac, Et. / M.A.)

- Bernardo de Montelanardo est chanoine à Cahors (26 juillet 1317). Souvent exécuteur des Bulles pontificales sous JEAN XXII. C'est à son époque que l'évêque de Cahors, Hugues Géraud est destitué par le Pape.(E.Albe - Lot).

- B. de Montlanard achète à Moissac en 1331 des terres situées à Masquières (Arch. Hosp. de Moissac H2)

- Johanne de Monte Lanardo figure dans le livre des pensions de l’Abbaye Saint-Victor à Marseille comme moine en 1336. ( Cartulaire de l'abbaye de Saint-Victor de Marseille. Tome 2 /publié par M. Guérard, éd. C. Lahure (Paris), 1857)

Pierre de Mondenard fait partie des médecins de Montauban cités par les frères Bonis et ayant rédigé des ordonnances médicales entre 1340 et 1350 (BSAHATG , Edouard Forestié)

- Noble Pons de Montlavar et Arnaud son fils donnent quittance l’an 1337 à noble Bertrande de Sabanac, veuve de Bernard de Cabazac, coseigneur de l’Albenque, de la somme de 500 livres pour la dot de Jacquette de Cabazac. (B.N. Fr 27859, P.O. 1375 n° 31077 f° 171 et P.O. 2027 / 46399). L’alliance Cabazac sera évoquée dans un acte de 1369. Cet Arnaud ou Armand aurait été Seigneur de Montalzat ce qui confirmerait son appartenance à l’ancienne famille de Montlanart.

Les débuts de la guerre de Cent ans ( 1337-1350 )

BERTRAND I de MONTAGU, Seigneur de Montlanard

La Chenaye-Desbois omet de mentionner Gaillard I et le remplace par Bertrand dont il avance à 1310 le mariage avec une demoiselle de Sainte Alauzie. En réalité il épousa Alays de Saint-Géniés, fille et héritière de feu le baron Gaillard de Saint-Géniés, Seigneur de Sainte Alauzie en 1344. (Trésor des Chartres JJ 66 f°643v°).

Le 24 Mai 1350, Bertrand figure dans un acte où il est dit Seigneur de Montlanard. Il avait emprunté 50 deniers à Guirau del Garric de Lauzerte et lui avait laissé en gage un cheval. Guirau reconnait être payé et rend le coursier. (*A.D. T&G. VE 5619 f°45). Qui avait payé?... Le même jour Alays de Saint-Geniés, femme de Bertrand de Montagut, Seigneur de Montlanard a vendu des revenus hérités de son père pour 50 deniers. (*A.D. T&G. VE 5619 f°43)

Les anglais prennent Moncuq en 1348 et Montaigu en 1350. (Lauzerte, A.Taillefer)

Entre 1351 et 1363 Bertrand n’apparait plus dans les actes. Il s’est probablement installé à Moissac ou en Lomagne, laissant le soin de défendre le château de Montlanard à son fils Armand II. Mais le Quercy devient terre anglaise et change de suzerain. Le 10 Aoùt 1363, en l’église Saint-Front de Périgueux, Bertrand de Montagu, Seigneur de Montlesnard rend hommage à Edouard III. (Documents français qui se trouvent en Angleterre, Jules Delpit, T.1, page 103.)

Le 4 Mars 1364 Bertrand de Montagut, Seigneur de Montlanard marie sa fille ou sa soeur, Alaytz de Montelanardo avec Raymond de Sédillac, Seigneur de Saint-Léonard en Lomagne. Des nobles et notables de Moissac, Lauzerte et Montlanard sont présents à la signature du contrat de mariage établi par Raymond Durand, notaire de Mondenard. Parmi les témoins on remarque François de Montlanard, alias de Montbel, damoiseau. (B.N. Carré d’Hozier, 442 f° 158-159v°)

En  ce milieu du quatorzième siècle le château de Montaigu est aux mains des anglais, l’ancienne famille Montlanart disparait: les Montagu de Montlanard abandonnent leur nom patronymique pour ne conserver que le nom de leur terre.

Règne de Jean II le Bon, 1350 - 1364:

ARMAND II de Mondanard, chevalier, Seigneur du dit lieu.

Le 17 janvier 1351 G. del Garric, habitant de Lauzerte avait été emmené prisonnier à Montfort prés de Beauville par les anglais. Pour avoir la vie sauve il avait promis de servir dans leurs rangs. Armand de Mondanard, lieutenant de Bertrand de Durfort, gouverneur de Lauzerte s’oppose à cet acte de félonie. (Minutes de Fauré de Constantino N°2 f°10 et abbé Taillefer, Lauzerte, page 115)

Le 24 janvier 1351 est cité: ”Mossen N’arman de Mondanart ,chevalier, lieutenant du noble baron Bertran de Durfort, Seigneur de La Capela et capitaine de Lauzerte pour le Roi de France.” (* A.D. T&G VE 5619 f°10)

Le château de Lauture appartenait à la famille de Narces et faisait partie de la juridiction de Montlanard. Le 23 Mai 1359, Armand est dit tuteur de Gaillarde de Narces, pupille, fille de feu R. de Narces et héritière de Bernard de Narces son aïeul. (* A.D. T&G VE 5619 f° 135)

Armand est décédé avant le 27 novembre 1366. Le 11 Juillet 1367, date d’un acte passé à Lauzerte il est question de “Noble Gaillarde de Narces jadis pupille de feu Arman de Monlanart, cavalier”. (* A.D. T&G VE 5620 f° 112v°).

Armand fut le père de Jean, de même celui de Gaillard II et de Bertrand.

 A la même époque on trouve:

 Jean de MonteLanardo fils et héritier d’Arnaud de Montelanardo, chevalier. L’acte du 1 février 1365 indique qu’il recut 10 florins d’or de Bertrand de Durfort, héritier de Raymond Bernard, Seigneur de Boissières. L’original de cet acte est perdu, il est possible que le copiste ait pris le prénom d’Arnaud pour celui d’Armand. Si c’était le cas Armand II serait décédé avant le 1 février 1365. (Copie à la B.N. Chérin, vol 69 f°31v°) Il est aussi possible que ce Jean de Montelanardo soit le fils de Jacquette de Cabazac et le petit fils de Pons de Monlavart. (voir 1337)

Règnes de Charles V et Charles VI jusqu’au désastre d’Azincourt (1415)

JEAN de MONDANARD, chevalier, seigneur de Mondanard

Jean de Mondanart lause le 27 novembre 1366 une maison avec four “à Mondanart, paroisse de Casexs confrontant avec la roca del castel de Mondanart et avec lo valat du lieu, avec maisons et rue publique”  (* A.D.T&G. VE 5618 f° 47 v°)

Le 11 Juillet 1367, Jean de Montlanart porte le titre de damoiseau, il est titulaire d’une rente dans la paroisse de Tissac. (*A.D.T&G. VE 5620 f°112v°)

Le 28 Janvier 1368 il reconnait devoir à Guillaume del Bosquet de Lauzerte “57 l. de bons guidnes petits pour l’achat d’une jument de poil maurel” (* A.D. T&G. VE 5620 f° 210v°). La guinée anglaise et le florin remplaçaient la livre et le denier.

Bernard de Cabazac, coseigneur de Lalbenque et sa femme Bertrande de Sabanac sont cités dans un acte de 1369 où il est dit qu’ils marièrent leur fille à un seigneur de Monlavart. (A.D. Lot, F47)

Le 16 Décembre 1370 à Puymirol, les consuls du lieu ont reçu la montre (revue militaire) de Bertrand de Durfort, seigneur de La Chapelle, gardien de Puymirol depuis le 20 novembre et accrédité par des lettres du Duc d’Anjou. Son lieutenant est “Johan de Mondanart, escuder, ab caval morel” En tout dix hommes d’armes dont Mondonnet de Lustrac (qui sera capitaine de Lauzerte de 1428 à 1438, Gallia Regia) et Guarssias de Manas. (B.N. coll. Clairambault vol. 158 n°70)

Dans une autre montre présentée à Montauban un 18 février, composée en tout de vingt et un cavaliers dirigés également par Bertrand de Durfort on trouve “Jehan de Mondanart, cheval morel foet en totas cambas”  Il posséde l’un des deux chevaux les plus chers de la troupe avec Moss. Guilhem de Galart: 120 florins. ( B.N. coll. Clairambault vol 158, n°29)

Le 3 otobre 1437 à Villeneuve d’Agen montre de la compagnie de Lustrac de 30 hommes d’armes avec le seigneur de Monte Lanardo, Gaillard et Jehan de Monte Lanardo

Vers 1387 le château de Mondanard pris par surprise était occupé par les anglais. Il fut repris à la suite d’un siège mené par des hommes d’armes de Lauzerte avec le renfort de troupes venues de Cahors. ( Abbé Taillefer, Lauzerte pages 123,4.)

Le 16 avril 1392 Raymond Bagas de Gininiargues reconnut avoir reçu à gazaille de Jean de Mondenard, de Cazes : 2 anesses, 1 truie, 6 porcs, moyennant 1 florin de 12 sous tournois. (Abbé Oulès, Bulletin du T&G, 1908, Notes pour servir à l’histoire du département (registres de notaires), p.230).

Le 13 juillet 1394 le juge ordinaire de la baronnie de Caussade est arbitre pour un différend entre noble Jean de Mondenard, de Vazerac et Arnaud de Mondenard, prêtre.

Le 11 mai 1395 auprès de l’église de Vazerac eut lieu le (contrat de) mariage entre Bernard de Mondenard, fils de Jean de Mondenard, Vazerac, et Arnal de Loubéjac, fille de Bernard de Martisson (Martissan), autrefois habitant Saint-Laurent près de Lolmie, Bertrand donne 25 livres à sa fille, témoins : Bertrand de Guarnel, donzel, Raymond de Narcès, seigneur de Lauture (Abbé Oulès, Bulletin du T&G, 1908, Notes pour servir à l’histoire du département (registres de notaires), pp.230-235). 

Sur la fin de sa vie, Jean de Mondanard, Seigneur de Mondenard, fils d’Armand II et “nebot”  (petit fils) de Bertrand de Montagu fit une donation entre vifs pour raison de divers services, parenté et amitié à Raymond de Narces, seigneur de Lauture. Il lui fit don de sa part de la juridiction de Mondanard. Cette donation reçue par Maitre Blaise de Jordano notaire de Lauzerte le 3 Avril 1411 allait être la cause d’un procés entre les seigneurs de Lauture et de Mondanard, qui ne fut réglé qu’en 1464 par un compromis. (* A.D. T&G. VE 5623 f° 137). Jean est mort vers 1419.

Jean ne figure pas dans l’arbre généalogique dessiné en 1595 à l’initiative de Charles de Mondanard, Seigneur de Saint-Amans-de-Pellagal. La filiation passe directement de Armand II à Gaillard II, ce qui permet d’inférer que Jean n’eut pas de descendant et que Gaillard II était son jeune frère.

Gaillard de Mondanard, damoiseau habite Saint Amans de Pelagal. Le 14 Août 1397 il est témoin à Moncuq d’une vente de cens par R.B. de Pena, damoiseau de Moncuq (* A.D. Lot. Parch. épars sous boîtes F.). Saint Amans pourrait être un fief attribué aux cadets comme celà fut le cas au XVI ème siécle. Les anglais dirigés par Lesclop avaient totalement anéanti en 1383 le château de Saint Amans. Quatorze ans plus tard il semble reconstruit.

Bertrand de Mondanard est cité comme possédant des terres dans la paroisse de Gandoulés. (A. D. T&G Cartulaire de Montpezat, n°35, pièce 16, cité par F. Moulenq, T. 2, p294)

Le 25 octobre 1406 à Montcuq noble Guillaume-Bertrand de Guiscart, damoiseau arrente “tot lo fag de Noals”, paroisse de Saint Genies appelée “de la Roqua” confrontant “fag de la Bruguiera” appartenant à noble Bertrand de Montlanard damoiseau. (* A.D. Lot, Papiers H. Guilhamon, Fonds Guiscard)

En 1410 on trouve Bertrand de Mondanard, doyen du chapitre de la collégiale Saint Martin de Montpezat. ( A.D. T&G. G 793)

Garcie de Mondenard achète un moulin le 26 Août 1407. Dans le contrat d’achat il est qualifié Baron de Moncaut. (original perdu, copie vidimée par preuves de maintenue du 14 février 1699, cité par LaChenaye Desbois, T XIV, p. 11 & 12).

D’Azincourt à la fin de la guerre de Cent ans,

GAILLARD II de MONDANARD, Baron de Mondanard

EN 1397 Gaillard était damoiseau et habitait Saint Amans de Pellagal.

Le 20 janvier 1419, le noble baron Gailhard, Seigneur de Mondanard déclare donner à noble Raymond d’Escayrac habitant de son hotel de Lapeyrine en Quercy 300 florins d’or en bonne et forte monnaie de bon or et bon port pour la dot constituée à la noble Jeanne de Mondanard fille du dit baron et fiancée au dit Escayrac (Forcada, Notaire). ( A.D. Lot F 396)

Par le testament de son beaupère, Ayssieu du Bouzet, fait le 1 décémbre 1424 à La Chapelle prés de Mansonville nous savons que Gaillard avait épousé Brunette du Bouzet dont il avait trois fils: Jeannon, Gaission et Gaillard. Bernard, né peut être d’un précédent mariage n’est pas cité. (Ch. de Courcelles, Art. du Gout)

Le 8 février 1425, Gaillard est dit Seigneur de Mondanard, damoiseau, et achète à Odet du Gout, mari de Mambelie du Bouzet, des cens et rentes situées dans les lieux et juridictions de Moncuq et de Castelsagrat. (Ch. de Courcelles, Art. du Gout)

Gaission (diminutif de Garcie) est l’auteur des Mondenard du Bruilhois.

Gaillard II de Mondenard avait été tuteur de Comtesse de Narces, fille et héritière universelle de R. de Narces et par conséquent héritière de Jean de Mondanard par la donation faite à Raymond son père le 3 avril 1411. Un compromis fut réalisé en 1430 (1431 ns.), mais il fut contesté et le procés repris; pour les uns Gaillard II aurait dépouillé l’héritière; pour les autres Comtesse d’Ante et Comtesse de Narces, mère et fille, avaient renoncé à cette hérédité.

On a écrit que Gaillard II et Jean de Montlanard faisaient partie des chevaliers qui combattirent en 1429 aux côtés de Jeanne d’Arc.

Il semble que Gaillard II ne vivait plus le 10 février 1430 lors du compromis à propos de Lauture.

A la même époque, le 2 Août 1419, on signale que Bertrand de Mondenard avait un jardin à Moissac derrière la maison de J Gilbert achetée par J. de La Mote. (A.D. T&G. G 614)

C’est peut être ce même Bertrand qui fut marié vers 1420 à Martine de Castanier, fille du seigneur d’AutCastel. Elle n’eut pas d’enfant et il y eut un procés à propos de la restitution de sa dot qui ne se termina qu’en 1478.

Régnes de Charles VII et Charles VIII. La fin du Moyen Age.

BERNARD de MONDENARD, Baron de Mondenard

Le 29 Novembre 1434 à Lauzerte, noble Bernard de Mondenard reconnait une dette de 22 écus d’or valant chacun trois deniers de bon or pour l’achat d’un roussin (roncino) de poil bayard. (* A.D. T&G VE 5621 f) 169 v°)

Le 3 otobre 1437 à Villeneuve d’Agen montre de la compagnie de Lustrac de 30 hommes d’armes avec le seigneur de Monte Lanardo, Gaillard et Jehan de Monte Lanardo

Le premier acte connu où Bernard porte le titre de Baron est du 20 décembre 1451. Il lause des biens situés dans la paroisse de Saint-Georges-des-Cabannes et accense une piéce de terre dans la même paroisse. (* A.D. T& G. VE 5990 f° 69, 70.)

Il vend le 6 mars 1452 à Raymond de Montratier de Parazols, tous les cens; rentes, droits seigneuriaux, fiefs vacants et non-vacants qu'il pouvait avoir dans la ville de Lafrançaise ou dans ses dépendances. Il les tenait de son ayeule Alauzie de Saint-Genies femme de Bertrand de Montagu.(BSATG - 1912)

Le 7 Novembre 1452, il accense au capmas de Burgan, paroisse de Tissac ( A.D. T&G. Arch. de Bruniquel D III, n°21)

Le 14 mars 1455 à Sauveterre, il est témoin d’une reconnaissance en faveur de Jean de Roquefeuil et il est nommé: “noble et puissant Bernart de Mondanart, baron”  (* A.D. Lot IIIE 436/1 f°382)

Bernard est également témoin le 15 Mai 1455 à Lauzerte et le 28 Novembre à Moncuq.(* A.D. T&G. VE 5627 f° 141 v°) et (* A.D. Lot III E 436/1 f°144)

Le 1 février 1458 Jean de Baude, laboureur de Saint Amans reconnait tenir de Jean de La Peyrarede, damoiseau de Flaugnac, une terre sise à Castelnau, achetée à Bernard de Mondenard, seigneur du dit lieu. (A.D. Gers E 795)

En 1461 il fait un arrentement à Lauzerte. (A.D. T&G. G 166)

Le 2 Mars 1463 au château de Mondenard, ratification par le noble baron de Mondenard, seigneur du lieu et château et de toute la chatellenie de Montelanardo. (* A.D. T&G. VE 5623 f° 52v°)

Le 9 Mai 1463, paroisse de Montcalvignac il est témoin en compagnie de son fils Bertrand d’un compromis entre les seigneurs de la Vernede et de Garnel. (* A.D. T&G. VE 5623 f°53 et encarté)

Les 16 et 17 avril 1464 il est contraint à un nouveau compromis avec Jean d’Orgueil, mari de Comtesse de Narces et par conséquent bénéficiaire de la donation du 3 avril 1411 par Jean de Mondanard.

Le 17 avril à Lauture devant la barbacane du château les arbitres choisis pour régler le différent rendent leur sentence: “noble Jean d’Orgueil aura le quart de la juridiction de Mondenard et le quart des biens de feu Bertrand de Montagut, jadis seigneur de Mondenard et le septième de ceux qui furent à Armand de Monlanart, chevalier.” La transaction précédente accordait le tiers des biens qui furent à Armand II. Cette répartition laisse penser qu’ Armand II eut quatre fils: Jean, Gaillard II, Bertrand et probablement Garcie. (* A.D. T&G. VE 5623 f° 137)

Guy de Monte Lanardo est Commandeur de Gresano, Ordre de Malte ( procuration du 29 novembre 1467). Commanderie de Grezan.

Le 18 janvier 1469 noble Bernard de Montelanardo nomme noble Bertrand son fils.( *A.D. T&G. VE 5628 f°58 ar)

Le 21 novembre 1471 à Lauzerte noble Bernard de Montelanardo reconnait devoir à J. de Negraro de Tournon un écu et un mouton d’or pour l’achat “d’unas bregantinas (cuirasse), unus salate (casque), e unus goryayrete” (partie inférieure du casque protégeant le cou)  et promet de payer d’ici la fête de Sainte-Luce. Témoin, son fils Bertrand.(*A.D. T&G. VE 5628 f° 120 ar)

Bernard est décédé entre 1471 et 1479.

A la même époque Gaxiot ou Garcies de Mondenard, seigneur de Moncaut du chef de son épouse achète la seigneurie d’Estillac à noble de Galard par acte de l’an 1447. (J. Bourrousse de Laffore, Notices historiques pages 6,7)

Le 15 Juillet 1445  René de Mondenard fut témoin au mariage de noble Rossette de Guiscard. (A.D. Lot Manuscrit Lavayssière f°366)

En 1446 on trouve une vente de cens par noble Bernard d’Espiamont (Aspremont) legum doctor  et son frère Antoine, Fines de Montlanard étant la femme d’Antoine. Fines a pu être fille de Bernard et soeur de Bertrand.(* A.D. T&G. VE 3921 f°1)

En janvier 1475 Jean et Pierre de Mondenarp (fils de Garcie) apparaissent dans des actes passés à Laplume ( B.N. Doat, 222, f°312 à 313 v°)

Régnes de Charles VIII et Louis XII. Début de la Renaissance.

BERTRAND II de MONDENARD, Baron de Mondenard

Bertrand, du vivant de son père Bernard, est présent comme témoin à plusieurs actes déjà cités plus haut: 9 mai 1463 et 18 janvier 1469. Sa première mention sans son père est du 25 février 1480 à Cazexs: “Les consuls et une trentaine d’habitants de la juridiction de Mondenard (paroisse de Monmayou) supplient noble Bertrand de Mondenard, Seigneur de Mondenard, assis sur un banc dans la paroisse de Cazexs, sous l’olm, de les autoriser à élire un bayle à la veille de la Saint-Jean-Baptiste. Il sera présenté au Seigneur pour approbation; ce qui est accordé. (* A.D. T&G. VE 5629 f°395v°)

En 1478, avait eu lieu le compromis à propos de la dot de Martine de Castanier.

Les 13 et 28 février 1484 à Lauzerte Bertrand lause la vente d’un pré et d’une pièce de terre, tous deux situés dans la paroisse de Cazexs, l’un terroir de Vevian, l’autre terroir de la Jonquiéra. (* A.D. T&G. VE 5629 f°330v° et f° 331.)

Il porte le titre de Baron, Seigneur de Mondenard dans un acte du 29 avril 1484 à Lauzerte lors d’une reconnaissance d’une pièce de terre paroisse de Tissac, terroir de l’Olmet. (* A.D. T&G. VE 5629 f° 353)

Noble Bertrand de Castanier, Seigneur d’ Autcastel était en conflit avec Bertrand à propos de la dot de feue Martine de Castanier. Le parlement avait tranché en faveur du Seigneur d’ Autcastel. Le 13 mars 1486 à Lauzerte, Bernard de Mondenard, reçoit une quittance de 200 écus d’or, partie d’une plus grande somme dûe à noble de Castanier. (*A.D. T&G. VE 5631 f°140)

Le 14 mai 1486 à Lauzerte, J. de Castanier ( fils de Bertrand) donne quittance à Bertrand de Mondenard de la somme de 30 écus pour raison de la dot de noble Martine de Castanier femme de J. de Mondenard. (* A.D. T&G. VE 5631 f° 161)

En 1490 il fait partie des témoins intérrogés par le juge mage (A.D. T&G. G 593)

Lors du dénombrement de 1504, noble Bertrand de Mondenard déclare la baronnie de Mondenard avec toutes juridictions, la maison noble de Mondenard de 80 journées de vignes, 15 de prés.; à Saint Amans de Pellagat, juridiction de Lauzerte une maison noble ruinée. Il a engagé à M. de Ramps 14 sétiers de froment et à Jean de Puypeirou, notaire à Beaucaire, 2 sétiers de froment. (* Bibl. de Cahors, Fonds Greil n° 138 f° 95 v°, M. d’Alauzier)

Selon l’arbre généalogique de Saint-Amans (1595) Bertrand partagea les biens de sa maison entre ses deux fils: Jean l’aîné eut le château et la seigneurie de Mondenard et François le cadet, le château et la seigneurie de Saint-Amans de Pelagat.

A la même époque on retrouve Fines de Montelanardo qui semble être veuve en 1490 (nous l’avons vue mariée à Antoine d’Espièmont en 1446). Elle est dame de Sainte Alauzie et de Marmont et accense une terre. (* A.D. Lot IIIE 437/2 f°10)

 

En 1485 on trouve Jean de Mondenard, Seigneur d’Estillac et Bertrand de Mondenard, Seigneur de Sainte Colombe qui assistent Catherine de Foix. Elle était l’ épouse depuis 1468 de Charles d’Armagnac. Alain d’Albret avait saisi abusivement les biens d’Armagnac et emprisonné Catherine de Foix.

En novembre 1488 Garcie de Mondenard fait donation de la seigneurie de Roquelaure à son plus jeune fils Jean à l’occasion de son mariage avec Jeanne de Bilhères de Camicas. La donation comprend des droits sur les terres de La Montjoie, Le Pergain, Ligardes et Pouy Carrégélart. (A.D. L&G. Fonds de Raymond)

 

5 décembre 1533 Bertrand de Lolmie, écuyer, seigneur de Lapenche, mari de Marguerite du Rozet est en procès contre Fine de Mondenard et les tuteurs d’Aymeric d’Espiamont. (André Navelle, Familles nobles et notables du Midi Toulousain.,VI, p.274, produisant AD.HG B 20)

 

29 avril 1539 Contrat de mariage d’Hugues d’Escayrac, seigneur d’Escayrac, et de Philippe de Mondenard, fille de Jean, baron de Mondenard (La Chesnaye-Desbois -Escayrac)

En conclusion, ces documents montrent que la généalogie dressée en 1595 par Charles de Mondenard de Saint-Amans de Pallagal était exacte a un détail prés: elle oubliait Jean, impardonable d’avoir transmis son héritage à son ami Raymond de Narces au préjudice de sa famille. La généalogie de La Chenaye-Desbois omet Gaillard I, coupable d’avoir sa condamnation pour insoumission consignée dans les actes du Parlement de Paris.(OLIM III)

Note : les documents cités précédés d'une * nous ont été aimablement communiqués par M. Jean Lartigaut.

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FAMILLE DE MONDENARD
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