CORNEILLAN DE MONDENARD - origine et généalogie

LA BRANCHE DES CORNEILLAN DE MONDENARD

LE DICTIONNAIRE DE LA NOBLESSE DONNE DEUX PRÉSENTATIONS DE CETTE BRANCHE:

L'UNE À L'ARTICLE "CORNEILLAN", L'AUTRE À L'ARTICLE "MONDENARD". POUR TROUVER L'ORIGINE CÔTÉ MONDENARD IL FAUT SE REPORTER À L'ARTICLE "MONTAGU" DU MÊME DICTIONNAIRE.

ARTICLE CORNEILLAN:

Corneillan: d'or aux 3 corneilles de sable

Louis de Corneillan-Mondenard: de gueules aux deux corneilles d'argent posées en pal.(Hozier 1696)

Le généalogiste a simplifié la description de cette branche dont le chartrier passa dans la branche des Corneillan d'Orlhonac (près de Villefranche de Rouergue) après la disparition des derniers descendants de la branche des Corneillan-Mondenar

Une généalogie détaillée, publiée par Maurice Onfroy dans son livre Montaigu de Quercy II (1994, pages 145-147 ) permet de répondre à beaucoup de questions concernant la transmission de l'héritage de la branche aînée des Montagu de Mondenard à la famille de Corneillan. (voir ci-dessous)

Note: Les Annales de Toulouse page 440, situent sa mort lors d'une sortie de Toulouse par les troupes de la Ligue d'Hubert de Saint-Gelais, évêque de Saint-Bertrand de Commenges et affidé au Roi Philippe II d'Espagne. Le baron de Mondenard était le lieutenant de cet ultra et cette sortie était dirigée contre les troupes de Scipion de Joyeuse, également proche de la Ligue mais tenant son autorité du Roi de France. De LaFaille écrit en 1687 dans Les Annales de Toulouse, sans donner de date précise, probablement début 1590 :

"Scipion de Joyeuse, le grand prieur dispose des garnisons dans quelques lieux des environs de Toulouse. De ce nombre fut celle de 50 chevaux qu’il mit au château de Balma, commandée par Caravele (Seigneur de Roquemaure), homme d’une grande valeur, mais fier jusqu’à la férocité, et qui avec sa garnison fit de grandes hostilités à ceux de cette ville (Toulouse). Il est fait mention dans les Annales de l’Hôtel de ville, d’une sortie que fit sur lui, l’Evêque de Commenge ( Urbain de Saint-Gelais) à la tête de sa compagnie de chevaux, où son lieutenant le baron (Jean) de Mondenard fut tué."

HÈLÈNE DE MONDENARD ET SA DESCENDANCE

XI – HÉLÈNE DE MONDENARD ET JEAN DE CORNEILLAN eurent quatre enfants :

1° François de CORNEILLAN-MONDENAR, nommé par LOUIS XIII coadjuteur de l’évêque de Rodez en 1640. Il était mort en 1646.

2° Aimeric qui suit et continua la descendance,

3° Bernardin de CORNEILLAN-MONDENAR fut évêque de Rodez, testa le 8 août 1628 en faveur de son frère Aimeric de CORNEILLAN, alors Baron de MONDENARD et présenta au baptême le 13 juillet 1632 son neveu Bernardin de CORNEILLAN-MONDENAR.

4° Antoinette-Jeanne épousa Guillaume de LANTROM. Devenue veuve, elle fonda en 1624 dans la grande rue de Lauzerte un couvent de Clarisse.

XII – AIMERIC DE CORNEILLAN-MONDENAR, Seigneur Baron de Mondenard était présent le 22 décembre 1620 au mariage en secondes noces de Charles de MONDENARD, Seigneur de Saint-Amans de Pellagal avec Françoise de la FABERIE. Il présenta au baptême le 2 avril 1640 son filleul Charles de MONDENARD, fils du Seigneur de Saint-Amans de Pellagal et de sa troisième épouse Marguerite des HOMPS.

Il épousa le 22 décembre 1616 Galiote de MONTRECT, issue d’une vieille famille de Moissac dont Antoine de MONTRECT, Gouverneur de l’Hôpital de Moissac en 1494.  Elle était veuve en 1654 lors de la sentence arbitrale prononcée entre elle et son fils.

Aimeric et Galiote eurent quatre enfants :

1° Bernardin qui suivra :

2° Jacquette de CORNEILLAN-MONDENARD qui devint Vicomtesse de Bruniquel par son mariage le 6 janvier 1658 avec Guy DU LION, héritier de la Maison de COMMENGES par sa mère , née Marie de COMMENGES. Le contrat de mariage fut passé en 1643 devant Despens, notaire à Valence. Lui même, d’Anne de LA TOUR, avait eu un fils Jean-Paul de LION né à Varaire et qui fut en procès de 1650 à 1658 pour hériter de sa mère. Par son testament du 16 mai 1680 Guy déshérite son fils Jean-Paul et fait de sa fille Louise son unique héritière. Jacquette était veuve lors de son testament du 26 juin 1687, elle fait un codicille le 29 et meurt le 30 du même mois désignant pour héritier Henri de LOUBENS de VERDALLE  à charge pour lui de transmettre « son hérédité à Louise-Galiote DU LION sa fille, si elle en fait la demande. »  C’est ce qu’il fit dans un codicille du 2 juillet 1687 et confirma le 2 juillet 1692.

Louise Galiote DU LION épousa Hector DOUVRIER, Seigneur de Bazas, et fut mêlée à un long procès concernant la succession très recherchée des COMMENGES de BRUNIQUEL. Celle-ci était réclamée par Marthe de RAULIN ( fille de Claire de COMMENGES) et son héritier Alexandre DUPUY, Sieur de VERDALLE, habitants du Château de Grenier à Penne. Ce procès commencé en 1661 se termina en même temps que le siècle.

3° Elizabeth de CORNEILLAN-MONDENAR épousa Henri de ROZET, Seigneur et Baron de Lagarde en Calvère, de Moulas, de la Bordelle.

4° Marguerite de CORNEILLAN-MONDENARD fut mariée à Gabriel de VANDANGES, Sieur de MALAPEYRE. Elle rendit hommage le 18 mars 1664 pour 1/8eme de la baronnie de Mondenard et le 19 août 1665  pour des biens nobles alors qu’elle étéit veuve de Gabriel de VANDANGE, Sieur de Malapeyre.

XIII – BERNARDIN DE CORNEILLAN, Seigneur Baron de Mondenard fut présenté au baptême le 13 juillet 1632 par son oncle l’évêque de Rodez. Il fit hommage des fiefs de Mondenard le 9 juin 1665 (Archives nationales P 539). Le 13 septembre 1656, il épousa par contrat Marie de GENESTE, fille du Président du parlement de Toulouse et de Marie BERTIER de BONTRAVE, sœur de Jean de BERTIER, premier président du même Parlement de Toulouse dont le buste ( ci-contre) se trouve au Capitole. Elle présenta au baptême le 16 janvier 1681 à Moissac sa filleule J de LONCLE. Dès 1668 Jacquette de CORNEILLAN-MONDENARD épouse de Guy de LION, Vicomte de Bruniquel intenta un procès à son frère Bernardin pour récupérer sa dot. (Le 8 Juin 1678 Guy de LION reconnaît avoir reçu 10000 livres de Jacquette de CORNEILLAN sa femme.) Ce procès et ses suites allaient coïncider avec la ruine des CORNEILLAN-MONDENAR. Bernardin avait pu passer un accord le 7 novembre 1678 avec son beau frère Henri du ROUZET, Seigneur de Lagarde. Sa mort le 4 décembre 1717 allait relancer les procès entre les membres de la famille.

1° Jean-Louis de CORNEILLAN, Baron de Mondenard après son père. Il est cité avec ce titre lors de deux baptêmes en 1679 et 1683. Lui même avait été baptisé par le recteur de St Jacques de Moissac le 25 novembre 1661. Le registre porte « un garçon baptisé à cause de la nécessité ». Il déclara ses armes "de gueules aux deux corneilles d'argent posées en pal" devant d'Hozie (1796). Il mourut sans alliance en 1718.

2° Jean-Philippe de CORNEILLAN fut Baron de Mondenard après son frère aîné. Il fut présenté au baptême par Françoise de CORBIÈRE le 14 octobre 1676 à Moissac. Le registre porte que ses parrain et marraine étaient « feus  Jean-Philippe et Marthe BERTIER. (Jean)-Philippe prit la voie ecclésiastique. A la suite du procès intenté par sa tante Jacquette il eut à faire face à une situation qu’il ne pu dominer. L’ordonnance de saisie de la Seigneurie de Mondenard fut prononcée le 16 juin1722 et confirmée le 16 mars 1723. L’abbé Philippe de Mondenard, dit prêtre en 1725, fit un premier testament le 22 septembre 1728 . En 1734 Guillaume-Marie DOUVRIER, petit fils de Jacquette continuait les poursuites contre son cousin prêtre. Le 10 février 1738 il est sommé de livrer les titres de Mondenard. Le 7 février 1739, il est sommé de quitter les lieux par le fermier. Il teste à nouveau le 7 février 1739 ; il était mort le 21 mars suivant.

3° Marie de CORNEILLAN-MONDENAR fut mariée à Noble François de CAUMELS à qui elle donna un fils Antoine de CAUMELS. Elle fut en procès contre Sa cousine Louise Galliote de Lion, Dame de Bruniquel, veuve d'Hector Douvrier avec son fils Guillaume-Marie Douvrier  firent opérer une saisie de son hérédité devant le parlement de Bordeaux. L'affaire était pendante en 1734

4° Marguerite de CORNEILLAN-MONDENARD fut baptisée le 5 janvier 1665. Le 20 juin 1682 elle fait profession à l’abbaye de Lunedieu de Fabas. Elle en devient rapidemen la prieure le 13 septembre 1683 et le retera jusqu'au 6 décembre 1732. Elle est citée comme Baronne de Mondenard le 24 juin 1731. Son héritier désigné dans son testament fut Jean Vicomte de CORNEILLAN et seigneur d’Orlhonac, Officier dans le régiment Royal-Marine et de Gondrin-Infanterie. Elle était morte avant le 8 septembre 1762 date de l’inventaire des meubles que fit effectuer son héritier.

La vente aux enchères du domaine de Mondenard eut lieu le 13 décembre 1771 au bénéfice de Monsieur CAUSSEA de MAUVOISIN. Le 8 décembre 1777, il revendait alors qu’il n’avait pas pu payer la totalité. Le 28 janvier 1816 restait à partager entre les héritiers à la demande de Madame ROZET d’AUDEBERT de FERUSSAC.