3 - LES PÈLERINS DE SAINT-JACQUES FONT HALTE PRÈS DE CAZES - MONDENARD :
La tradition du pèlerinage à Compostelle remonte à la fin du VIIe siècle. L’itinéraire appelé la “ Via Podensis ” parce qu’il partait de la ville du Puy en Auvergne passait par Cahors et Moissac. C’était une route commerciale et religieuse dont l’activité se développa beaucoup du XIIe au XIIIe siècle avec l’expansion des ordres monastiques. Venant de Cahors par l’Hospitalet, la voie la plus ancienne passait par Castelnau-Montratier, puis par l’église de St-Aureil près de Sauveterre. Le chemin suivait la crête par le Pech Clabel, le Pech des Rosiers et le Pech Capela avant d’arriver à la petite église St-Vincent à hauteur de Fourques et du fief de Nouals. Là le pèlerin avait le choix, soit descendre sur sa droite pour faire halte à Cazes, soit continuer sa route sur La Vitarelle, le Pech Blanc et Durfort-Lacapelette. D’autres passages plus à l’Est existaient aussi, ils suivaient les rivières du Lembous ou de la Lupte. Dès le XIIIe siècle, Montcuq et Lauzerte à l’Ouest attirèrent de nombreux pèlerins qu’on appelait aussi “ roumieux ” en référence à Rome qui encourageait beaucoup ce pélerinage.
Les pèlerins s’arrêtaient à l’Hospitalet, mais pouvaient aussi être hébergés dans des hôpitaux placés sur les différentes variantes du chemin de Compostelle. Mondenard avait son hôpital, nous en avons la preuve dans un document de 1269, de même que Sauveterre et Lauzerte. Moncuq disposait à la même époque de deux hôpitaux. (lettre du 15 août 1269, Corresp. N°1544